Médiapart publie des informations sur les montages financiers et immobiliers qui auraient été mis en place par le maire UMP de Tarbes Gérard Trémège, notamment avec sa compagne, auxquels la justice s'intéresse. Gérard Trémège dénonce une "machination politique".
Le journal en ligne Mediapart publie des révélations sur l'information judiciaire pour "prise illégale d'intérêt et recel" ouverte par le parquet de Pau et visant le maire UMP de Tarbes Gérard Trémège.
Selon l'article de Médiapart (lien payant), qui a eu accès à des documents de la procédure en cours, la justice s'intéresse notamment à une maison vendue en mars 2005 par la ville pour 15.000 euros à une société civile immobilière (SCI) "en cours de constitution" mais dont la compagne du maire détenait 50 %. La maison une fois retapée par la compagne de Gérard Trémège qui est architecte, a été revendue en 2010 pour un peu plus de 400.000 euros.
Nos confères indiquent également que le maire aurait pris d'autres "libertés" avec les règles d'urbanisme et la loi, notamment avec plusieurs "cessions de parcelles opérées par la ville depuis le milieu des années 2000, notamment celles vendues aux sociétés d'Isabelle Bonis (la compagne de Gérard Trémèges), de son fils, voire de son arrière-petit-cousin".
Sur ce sujet, Gérard Trémège a toujours crié au "complot politique". Dans l'interview qu'il a accordé ce jour à France 3, il ne reconnaît comme "seule erreur", d'avoir pris part au vote en conseil municipal lorsque des intérêts familiaux étaient en jeu :
Le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire fin 2013 sur cette affaire. Une perquisition a eu lieu dans les locaux de la mairie de Tarbes en décembre et début février ce sont deux responsables du service d'urbanisme qui ont été placés en garde à vue et interrogés par les gendarmes de Toulouse avant d'être relâchés. "Une affaire privée" s'insurge Gérard Trémèges au sujet de son redressement fiscal
Mediapart révèle également que Gérard Trémèges a subi un redressement fiscal de de 446 607 euros (dont une pénalité de 130.000 euros) en juillet 2012. Dirigeant jusqu'en 2010 d'une importante société d'expert-comptables (la Sofec), il a revendu ses actions pour 3,3 millions d'euros mais aurait "gonflé" dans sa déclaration fiscale le prix auquel il avait acquis ses actions au départ, ce qui lui aurait permis de minorer sa plus-value.
"Qu'est-ce que cela à voir avec mes fonctions électives ?" a répondu Gérard Trémèges à nos confrères qui l'interrogeaient à ce sujet. "C'est une affaire privée".