José Bové réclame moratoire et médiateur pour le barrage de Sivens

L'eurodéputé écologiste José Bové a réclamé à Albi le gel d'un projet d'un barrage dans le Tarn fortement décrié par des opposants auquel il est venu apporter son soutien, demandant la nomination d'un médiateur.

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"Je suis là pour apporter mon soutien très clair" aux opposants au projet de barrage à Lisle-sur-Tarn, a déclaré José Bové devant le Conseil général, maître d'ouvrage du projet, où s'étaient rassemblés une quarantaine d'opposants.  "L'État doit mettre en place un médiateur", a-t-il ajouté, qualifiant le projet de barrage de "non sens écologique et agricole". "Il faut un moratoire" sur sa mise en oeuvre, "on va saisir le ministère de l'Écologie", a ajouté le député européen.

Il en a également "appelé au président du Conseil général pour qu'il écoute les citoyens. J'ai l'impression qu'on est au temps des baronnies locales où l'on essaye de passer en force", a ajouté M. Bové, l'un des deux chefs de file désignés par les Verts pour leur campagne européenne.

Deux collectifs s'opposent au barrage-réservoir d'1,5 million de m3 d'eau stockée qui doit être construit sur la zone humide du Testet, au pied de la forêt de Sivens, dans le nord-ouest du Tarn, par la Compagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne (CACG).

  • Le "collectif pour la sauvegarde de la zone du Testet", qui regroupe des associations de défense de l'environnement, veut le dénoncer par les voies légales. Il avait appelé à cette manifestation devant le siège du département à l'occasion de la remise d'un courrier à son président socialiste Thierry Carcenac.
  • Les militants du collectif "Tant qu'il y aura des bouilles" tentent eux d'occuper le site à la façon des opposants à l'aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes. Jeudi, les gendarmes ont expulsé ces militants du site qu'ils occupaient pour empêcher le début des travaux, mais ils ont immédiatement reconstruit à proximité un campement de fortune.

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