Finances de la ville de Toulouse : déjà la guerre des chiffres entre nouvelle et ancienne majorité

Info France 3 : Jean-Luc Moudenc estime que le budget de la ville sera déficitaire de 90 millions d'euros en 2014 et cherche à faire des économies. Il accuse aussi Pierre Cohen d'avoir contracté un emprunt de 15 millions d'euros la veille de son départ du Capitole. La gauche conteste ces arguments.

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90 millions d'euros de déficit c'est le chiffre avancé par Jean-Luc Moudenc, nouveau maire UMP de Toulouse, à propos du budget de la ville de Toulouse pour l'année 2014. Selon nos informations, le maire a réuni lundi soir son équipe municipale pour lui apporter cette information et lui demander de mettre sur pied avec chaque service de la mairie un plan d'économie.   

Un plan d'économie

Selon un élu de la majorité interrogé par France 3 Midi-Pyrénées, la situation des finances de la ville "impose" aux nouveaux élus arrivés aux responsabilités après les municipales du mois de mars de revoir à la baisse les budgets de fonctionnement mais aussi d'investissement. La ville va devoir se serrer la ceinture ! Elus et responsables de services doivent se mettre au travail "dans les plus brefs délais" selon Jean-Luc Moudenc. Des dizaines de petits projets ou des plus importants pourraient ainsi voir leur budget raboté. Plusieurs pistes sont déjà envisagées, comme la réduction de la durée de Toulouse-Plage cet été, selon nos informations.
"Quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage", répond Joël Carreiras, adjoint au précédent maire Pierre Cohen chargé des finances. "La droite dénonce notre bilan, ajoute-t-il, pour annoncer qu'elle ne peut pas appliquer un programme dont nous n'avons cessé de dire qu'il est inapplicable". Et le désormais conseiller municipal d'opposition d'argumenter : "Le budget que nous avons voté fin 2013, en toute connaissance de cause, était en équilibre avec un recours à l'emprunt de 40 millions d'euros. C'est une politique que nous assumons : pour maintenir un certain niveau d'investissement, donc de création d'emplois et de transformation de la ville sans augmenter la pression fiscale, nous avons recouru à l'emprunt, Monsieur Moudenc le sait très bien !".

Un emprunt de 15 millions autorisé par Pierre Cohen la veille de son départ

Jean-Luc Moudenc a aussi indiqué à son équipe qu'il avait découvert que son prédécesseur Pierre Cohen avait autorisé un emprunt de 15 millions d'euros le jeudi 3 avril, soit 4 jours après sa défaite, mais surtout la veille du conseil municipal d'installation du nouveau maire. "C'est contre toute bonne pratique républicaine", s'insurge un élu UMP. Cet emprunt aurait été signé, selon la nouvelle majorité, pour "faire face au manque de liquidités de la mairie". 
"La date importe peu", répond Joël Carreiras, "Fin 2013, nous avons voté un recours à l'emprunt de 40 millions d'euros auprès de deux établissements bancaires. 15 ont été versés à la fin de 2013 et 15 autres en ce début 2014. C'est purement technique et voté en conseil municipal, Monsieur Moudenc ne peut pas jouer les surpris !"

Dogme de la "dette zéro" contre "promesses intenables"

Cette première passe d'armes sur le budget est en quelque sorte le prolongement de la campagne des municipales à Toulouse. La droite reprochait à la gauche d'avoir mis fin au précepte de la "dette zéro" instauré par Dominique Baudis, dont on célèbre justement les obsèques ce mardi et ce mercredi.
De son côté, l'ex-majorité socialiste indiquait que la dette avait été "reportée" sur le syndicat mixte des transports en commun (STMC) par la droite et que "ces 6 dernières années, rappelle Joël Carreiras, la ville a versé 110 millions d'euros pour sauver le SMTC"
Les socialistes voient donc dans l'attitude de la nouvelle majorité une volonté de "mettre sur le dos de la précédente équipe une future dégradation du service public municipal et une probable augmentation des impôts" pour financer des promesses électorales comme la 3ème ligne de métro. 
La nouvelle municipalité, elle, ne veut pas recourir à l'emprunt pour financer ses projets, réfute "toute intention d'augmenter les impôts" et préfère se lancer dans une chasse aux dépenses jugées inutiles ou non urgentes. 
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