Selon l'adjoint au maire de Toulouse chargé de la sécurité, l'arrêté anti-prostitution dans les quartiers nord de la ville sera pris avant la fin du mois de juin.
La nouvelle municipalité UMP va prendre d'ici à fin juin un arrêté pour interdire la prostitution dans certains quartiers de Toulouse, a-t-on
appris mercredi auprès de l'adjoint chargé de la sécurité. L'équipe du nouveau maire UMP Jean-Luc Moudenc s'était engagée à prendre une telle mesure pendant la campagne pour les municipales auprès d'habitants qui, "pendant des années, n'ont pas été entendus par les pouvoirs publics,
ou en tout cas trop tardivement ou trop mollement", a déclaré à l'AFP Olivier Arsac.
"Depuis trop longtemps, il y a (à) Toulouse une activité de prostitution extrêmement concentrée sur certains quartiers", près de la gare et auprès du Canal du Midi en particulier ; ces quartiers sont "en grande souffrance", a-t-il dit. "Si nous voulons éviter un dérapage, qu'un jour cela ne se termine à coups de fusil entre les riverains et les réseaux de proxénètes, il faut agir", a-t-il dit.
L'arrêté, limité dans l'espace et dans le temps, sera éventuellement renouvelable si la situation l'exige. Les prostituées qui ne le respecteraient pas seront passibles d'une contravention.
Parallèlement, la municipalité demandera "aux services de police et de justice une plus grande vigilance" face au délit de racolage, qui peut donner lieu à interpellation, a ajouté M. Arsac. Vis-à-vis des clients, "on fera de la pédagogie", avec des contrôles d'identité et des rappels à l'existence de l'arrêté.
Les associations qui interviennent auprès des prostituées à Toulouse estiment que ce type d'arrêté ne mettra pas fin au problème mais le déplacera dans un autre quartier de la ville ou de l'agglomération.