La centaine d'opposants qui occupe le site du futur barrage de Sivens, dans le Tarn, a érigé des barricades afin d'empêcher l'accès aux engins de terrassement. Les travaux en effet devraient débuter lundi 1er septembre.
Nous vous l'annoncions sur notre site lundi 25 août : les opposants au barrage de Sivens, dans le Tarn, sont de retour, bien décidés à occuper les lieux une nouvelle fois.
Mardi matin, la centaine de militants a entrepris d'ériger des barricades pour empêcher les forces de l'ordre d'accéder au site mais également d'interdire l'accès aux engins de terrassement, censés commencer les travaux de déboisement lundi 1er septembre.
D'après nos informations, les forces de l'ordre sur place tenteraient de déloger les protestataires. Les gendarmes ont maintenu à l'écart plusieurs dizaines de militants pendant que des engins de chantiers opéraient des travaux de terrassement d'un champ voisin.
La préfecture du Tarn a insisté à plusieurs reprises sur le caractère selon elle exemplaire du projet en terme environnemental : 19,5 hectares de zones humides favorables aux espèces protégées recensées doivent être reconstituées en compensation des 13 hectares détruits et un suivi de l'évolution des espèces protégées sur ces parcelles sera assuré pendant 20 ans.
Mais les opposants au barrage rétorquent qu'une zone humide est le fruit d'un très long processus naturel et dénoncent le coût global du barrage dont la construction est estimée par le conseil général à 8,4 millions d'euros et les frais annuels de fonctionnement évalués par les opposants à plus de 300.000 euros.
Les deux collectifs impliqués dans la lutte contre le projet de barrages ont appelé leurs sympathisants à venir dans les jours prochains perturber le chantier de déboisement,