Barrage contesté dans le Tarn : incidents en marge d'une manifestation

Des échauffourées entre forces de l'ordre et "anarchistes" ont fait cinq blessés légers en marge d'un rassemblement autrement pacifique de deux milliers d'opposants au barrage contesté de Sivens (Tarn)

Des blessés parmi les forces de l'ordre
Selon le lieutenant-colonel Sylvain Renier, commandant du groupement de gendarmerie du Tarn, "100 à 150 anarchistes encagoulés et tout de noir
vêtus ont jeté des engins incendiaires" aux forces de l'ordre qui encadraient une mobilisation de "2.000" opposants qui, eux, sont restés pacifiques, selon lui.
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de flash-balls, a-t-il ajouté.
"Quatre CRS et un gendarme ont été blessés, dont deux ont été hospitalisés", l'un pour avoir été touché au genou, l'autre à l'avant-bras, a indiqué à l'AFP le lieutenant-colonel, présent sur les lieux. Aucune personne n'a été blessée dans l'autre camp, a-t-il assuré.

Les échauffourées se poursuivaient encore peu avant 19H00, selon le gendarme. Il a précisé que les assaillants s'étaient dits "anarchistes" quand des négociations avaient été entamées, en vain, entre eux et un représentant pacifique des opposants à la construction du barrage de Sivens.
Environ 250 CRS et gendarmes étaient sur place en fin de journée, selon le lieutenant-colonel.

Le rassemblement se voulait pacifique
Auparavant, la mobilisation avait réuni "2.000" personnes dans une ambiance bon enfant, ce qui fait de ce rassemblement la plus importante des nombreuses manifestations qui ont eu lieu sur le site depuis le 1er septembre et le lancement du déboisement du site.
Des échauffourées sporadiques entre opposants et gendarmes continuent régulièrement à se dérouler sur le chantier, encore occupés par des militants.

Mélenchon et Bové chahutés
La mobilisation de samedi a également réuni plusieurs hommes politiques, comme le candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon, qui a dénoncé un "défaut de dialogue" dans l'élaboration du projet.
"Il faut arrêter la mise en oeuvre de ce projet et que le débat puisse avoir lieu.
Et pourquoi pas en faire une sorte de référendum local lors des prochaines élections" départementales et régionales de 2015, a déclaré à l'AFP M. Mélenchon.
Le dirigeant du Front de gauche a estimé que le rapport d'experts, commandité
par la ministre de l'Écologie Ségolène Royal et qui doit être rendu public la semaine
prochaine, "peut faciliter la reprise des discussions".

Le dirigeant du Front de gauche, ainsi que le député écologiste José Bové, ont été chahutés à leur arrivée par un petit groupe de jeunes gens, qui leur ont jeté des oeufs et des yaourts tout en scandant des slogans hostiles.

Vidéo : le reportage de Mathilde Laban et Marc Raturat


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