Marche et recueillement à la mémoire de Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens

Une marche à la mémoire de rémi Fraisse est organisée ce dimanche après-midi sur le site du barrage de Sivens. 2 à 3000 participants ont effectué dans le recueillement un sit-in sur les lieux du drame et ont planté des arbres en hommage au jeune homme tué il y a une semaine.

Une "marche de recueillement" est lieu ce dimanche après-midi par les opposants sur le site de Sivens en mémoire de Rémi Fraisse, ce manifestant de 21 ans mort il y a une semaine, jour pour jour, dans l'explosion d'une grenade offensive lancée par les gendarmes, selon les premiers résultats de l'enquête
Marche silencieuse à Sivens par france3midipyrenees
Après avoir  participé à un pique-nique sur l'herbe, au côté du campement autogéré des opposants qui occupent le site depuis près d'un an, les participants se sont mis en marche dans le silence. Les é à 300 marcheurs ont retracé le parcours emprunté dans la nuit du 25 au 26 octobre par Rémi et d'organiser un sit-in à l'endroit où il est mort, "en silence, sans slogan ni banderoles". 

Nombre d'entre eux arboraient un logo représentant une renoncule, une herbe vivace dont Rémi Fraisse assurait la coordination du suivi en tant que botaniste bénévole pour l'association Nature Midi-Pyrénées. Les participants, de tous âges, marchaient sur une large bande de terrain déboisée et décapée courant septembre. Ils se dirigeaient vers l'endroit, un kilomètre plus loin où le jeune manifestant a perdu la vie, des suites de l'explosion d'une grenade offensive lancée par les gendarmes, selon les premiers éléments de l'enquête.

Ils retraçaient ainsi le parcours de Rémi dans la nuit du 25 au 26 octobre. Au fur et à mesure de leur progression, les participants plantaient dans le sol des glands de chêne, pour recréer la zone humide détruite. Des jeunes plants d'arbres récemment plantés formaient une allée dans laquelle le cortège défilait.

"Continuer le projet de barrage, c'est ça qui serait une insulte à la mémoire de Rémi", a déclaré Rémi Demonsant, 63 ans, retraité de l'Éducation nationale. Ce dernier est venu à plusieurs reprises sur le site "depuis le début du chantier et de la répression" apporter aux occupants de la ZAD (Zone à défendre) des habits et des outils.

"Ce que l'on représente fait extrêmement peur à l'État puisqu'on remet en cause son pouvoir dominant et tous les grands projets nuisibles et imposés", estimait de son côté "Camille", un jeune "zadiste" de 35 ans, présent dans le Tarn depuis 11 mois après avoir passé 9 mois sur le site du projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes  en Loire-Atlantique.

Non loin, Alain, 55 ans, éducateur spécialisé habitant un village voisin, est venu dimanche pour la première fois sur le site : "Je suis indigné par la mort de ce jeune homme et par les violences policières", a-t-il expliqué.

Le décès du jeune manifestant a transformé la contestation au barrage, qui sème la discorde depuis 2011, en une affaire nationale. A l'opposition initiale contre un projet "surdimensionné" et "coûteux" est venue se greffer une colère contre "les violences policières". En témoigne le slogan "Flics, porcs, assassins" entendu samedi dans des rassemblements à Toulouse et Nantes qui ont dégénéré en violents affrontements ave  les forces de l'ordre.

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