Lors de ses voeux à la presse, le maire UMP de Toulouse et président de Toulouse-Métropole a fustigé la grève "perlée" dans le métro de Toulouse depuis plusieurs semaines, indiquant que les grévistes étaient "les mieux payés qui demandent des primes en plus".
"Les grévistes du métro sont des privilégiés, les mieux payés chez Tisséo qui demandent quelques primes en plus" a indiqué Jean-Luc Moudenc, lors de la présentation de ses voeux à la presse ce mardi 6 janvier.Le maire UMP de Toulouse et président de Toulouse Métropole s'en est pris violemment ce mardi aux agents du métro qui observent une grève "perlée" depuis quelques semaines.
Pour lui, la mise en service du métro jusqu'à 3 heures du matin les vendredis et samedi est "un succès" : selon Jean-Luc Moudenc, Tisséo enregistre ces jours un doublement de la fréquentation du métro.
Mais depuis cette mise en place, un préavis de grève des syndicats de Tisséo a été déposé (jusqu'au 31 janvier) et le fonctionnement du métro est ponctuellement perturbé en journée ou en soirée par les grévistes. Les grévistes demandent notamment des moyens supplémentaires pour compenser les nouveaux horaires d'ouverture du métro.
"Ce sont des privilégiés très minoritaires", a indiqué Jean-Luc Moudenc selon lequel les agents de conduite du métro au PC Central de Tisséo sont les "mieux payés" de Tisséo. "Ils demandent des efforts en terme de sécurité, mais en fait ils veulent plus d'argent. Cette grève est indécente et la méthode est indécente".
Certains syndicats demandent à Jean-Luc Moudenc sa médiation. Sa réponse est cinglante : "Je les renvoie à mon attitude lors de la grande grève de Tisséo fin 1996 début 1997 : ils n'avaient rien obtenu et j'avais veillé personnellement que tous les jours de grève soient imputés sur les feuilles de paye des grévistes".
"Les grévistes profitent d'un vide juridique qui s'achèvera en février prochain, a-t-il ajouté. Ils peuvent faire grève à tout moment, sans se déclarer à l'avance"
Les grèves ont notamment perturbés le fonctionnement du métro pendant les fêtes de fin d'année. Pour compenser les pertes pour les commerçants, le maire de Toulouse a autorisé lundi l'ouverture des commerces de détail ce dimanche 11 janvier, pour le premier week-end des soldes.