INFO FRANCE 3 MIDI-PYRENEES - Alors que le préavis de grève qui a fortement perturbé le métro depuis fin 2014 s'arrêtait le 31 janvier, une alarme sociale vient d'être déposée et un nouveau préavis de grève devrait suivre sous huit jours.
Le conflit entre la direction de Tisséo, exploitant des transports en commun toulousain, et les syndicats n'est pas encore terminé : un nouveau préavis de grève dans le métro doit être déposé dans les huit jours selon le syndicat Sud.
"Nous venons de déposer une alarme sociale qui est un préalable, indique Franck Bouard, du syndicat Sud. Le préavis sera déposé sous 8 jours".
C'est la mise en place début novembre de la prolongation des horaires du métro jusqu'à 3 heures du matin (une promesse de campagne de Jean-Luc Moudenc) qui coince : les syndicats réclament des moyens supplémentaires mais aussi des primes pour les agents qui gèrent le centre de contrôle du métro.
Selon Franck Bouard, le nouveau préavis va permettre aux agents "de cibler les fermetures à 3 heures". Comprenez : il faut s'attendre à des arrêts impromptus du métro les vendredis et samedis soirs.
Le précédent préavis de grève qui courait jusqu'au 31 janvier a donc permis aux agents de débrayer parfois le matin à la prise de service, quelques fois l'après-midi, notamment pendant les fêtes de fin d'année, et principalement les vendredis et samedis en soirée.
"Des pratiques illégales" a dénoncé à de nombreuses reprises le directeur général de Tisséo, Olivier Poitrenaud. Quant à Jean-Luc Moudenc, le maire UMP de Toulouse, il avait fustigé les grévistes, "des privilégiés très minoritaires, les mieux payés". "Ils demandent des efforts en terme de sécurité, avait-il indiqué lors d'une conférence de presse début janvier, mais en fait ils veulent plus d'argent. Cette grève est indécente et la méthode est indécente".