En février 2011, Patricia Bouchon, 49 ans, disparaît alors qu'elle fait un jogging matinal. Son corps est retrouvé un mois et demi plus tard. Quatre ans après, un homme est mis en examen pour "homicide volontaire". Retour sur cette affaire.
Quatre ans quasiment jour pour jour après la disparition de Patricia Bouchon à Bouloc, un homme a été interpellé. Il est suspecté d'avoir tué la joggeuse en février 2011.
Patricia Bouchon, 49 ans, secrétaire dans un cabinet d'avocats toulousains et mère de famille sans histoires, était partie le 14 février 2011 vers 04H30,
comme chaque matin, faire son jogging autour de Bouloc, à 25 km au nord de Toulouse. Cette femme mince de 1,60 m et 50 kg, aux cheveux châtains clairs, n'est jamais revenue. Peu après sa disparition, les enquêteurs trouvent sur la scène de crime -un petit chemin près de Bouloc- un chouchou et une boucle d'oreille de la victime, portant une empreinte inconnue.
Les recherches se poursuivent pendant des jours. Un avis de recherche est diffusé, les plans d'eau sont sondés. En vain. Dans la région, l'émotion est vive.
Le corps de Patricia est finalement retrouvé un mois et demi plus tard dissimulé dans un conduit d'eau sous une petite route à 14 km de chez elle. Patricia Bouchon avait eu les vertèbres et le crâne enfoncés par des coups. Son meurtrier avait aussi essayé de l'étrangler, mais n'aurait pas abusé d'elle. A la découverte du corps, les enquêteurs découvrent un gant en latex enfoncé dans sa gorge.
Les enquêteurs ont travaillé sans relâche pour identifier le meurtrier à partir de témoignages, d'un ADN partiel, de traces de pneus et d'un portrait-robot. Ce portrait-robot d'un homme de 35-40 ans , mal rasé, coiffé d'un bonnet, avait été établi dès le début de l'enquête, mais ne devait être diffusé qu'en octobre 2013, car il n'arborait pas de signe distinctif et était considéré comme fragile. Une centaine d'appels avaient alors été recueillis jusqu'à la fin 2013.
Des marches sont organisées à la date anniversaire de la disparition de Patricia, à sa mémoire. La cellule d'enquête reste active. La famille de la victime n'a jamais baissé les bras, comme en témoignait Carlyne, la fille de Patricia sur notre site.
Dans cette affaire, plus d'une dizaine de personnes avaient été placées en garde à vue par les gendarmes de la section de recherches de Midi-Pyrénées, puis mis hors de cause.