Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, qui vont s'unir sous peu, ont des points communs incontestables. A commencer par leur attractivité : + 51 000 habitants supplémentaires chaque année. Et pas seulement des étudiants ou des retraités.
Apport migratoire
En France, la palme du dynamisme démographique revient à ... la future grande région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon !A elles deux, les deux régions comptent 5,6 millions d’habitants. Mais ce qui les caractérise surtout, c'est que depuis cinq ans, elles accueillent - ensemble - plus de 51 000 nouveaux habitants chaque année.
Un Grand Sud attractif donc, et pas seulement pour les étudiants qui migrent vers Toulouse et Montpellier et les retraités en mal de soleil et de côte méditerranéenne. En fait, notre grande région attire tout le monde : des jeunes, des seniors, des actifs... Parce qu'on y trouve du soleil certes, de la "douceur de vivre", de l'emploi et des grands espaces.
Paradoxe
Le paradoxe, c'est que le chômage y est supérieur de 2 points à la moyenne nationale (12% contre 10% en France). Et 17% des habitants de la future grande région gagnent moins de 980 euros par mois contre 14,3% au niveau national, selon une récente étude de l'INSEE.Il faudrait 16 000 emplois supplémentaires chaque année pour faire face à l’attractivité démographique. Le manque de tissu industriel sur les deux régions est une des causes de ce déficit.
La grande région crée 8.700 emplois par an, trop peu pour sa croissance démographique, d'où un chômage important, notamment sur le littoral du Languedoc-Roussillon.
Voir ici le reportage d'Emmanuel Wat et Luc Truffert, de France 3 Midi-Pyrénées :
Les deux régions en chiffres
Midi-Pyrénées + Languedoc-Roussillon = 3,6 millions d’habitants en 1962 à 5,6 millions d’habitants en 2012
1,2 million d’habitants pour Toulouse et 569 000 habitants pour Montpellier