L'armée française va continuer à utiliser sa flotte d'avions Airbus A400M, jugeant ne "pas avoir d'éléments à ce stade" pour l'immobiliser, contrairement
à l'Allemagne et la Grande Bretagne qui ont suspendu les vols de leurs A400M après l'accident mortel survenu en Espagne
"Nous n'avons pas d'éléments pour nous contraindre à arrêter notre flotte A400", a déclaré le colonel Jean-Pascal Breton, le patron du SIRPA Air, service de presse et de communication de l'armée de l'air. La France dispose d'une flotte de six A400M et en a commandé 50 autres, dont quatre doivent être livrés en 2015. "Nos avions ont une définition technique conforme validée par la DGA (Direction générale de l'armement, ndlr) et un entretien par nos mécaniciens. Nous ne ferons pas d'impasse sur la sécurité mais nous n'avons pas à ce stade de raison pour arrêter la flotte", a-t-il expliqué.
Les britanniques et les allemands immobilisent les leurs
"Par mesure de précaution", les avions A400M britanniques sont "temporairement immobilisés" depuis samedi, a précisé le ministère de la Défense. L'armée allemande a également annoncé qu'elle suspendait les vols d'entraînement de son unique A400M "jusqu'à nouvel ordre". De même que la Turquie et la malaisie
Rappel des faits
Quatre personnes sont mortes et deux autres ont été grièvement blessés dans le crash d'un Airbus A400M qui s'est écrasé samedi lors d'un vol d'entraînement près de Séville, dans le sud de l'Espagne, dans le premier accident mortel du nouvel avion de transport militaire européen. Le premier exemplaire de l'A400M a été livré à la France en 2013. Depuis, la Turquie, la Grande Bretagne, l'Allemagne et la Malaisie, premier client hors d'Europe, en ont également pris livraison.