Le Parti radical de gauche (PRG) a confirmé dimanche son intention de présenter des listes autonomes aux élections régionales de décembre en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon, "sauf accord éventuel avec le parti socialiste dans un délai rapide".
Les représentants radicaux de gauche des 13 départements de la nouvelle grande région ont pris cette décision "à l'unanimité", précise le parti dans un communiqué diffusé à l'issue d'une convention à Gruissan (Aude), dont le maire Didier Codorniou est une figure locale du PRG.
"Rappelant leur attachement à l'unité et au rassemblement de la gauche, les radicaux constatent que le PS depuis des mois avance seul quant à la préparation de cette élection, en désignant sa tête de listes et ses candidats, en l'absence de toute concertation", regrettent les participants à la convention, dont le président du PRG Jean-Michel Baylet et la ministre du logement Sylvia Pinel
Sylvia Pinel en tête de liste, sinon...
Le PRG revendique la tête de liste aux régionales pour Mme Pinel, une des trois représentants au gouvernement du PRG avec la secrétaire d'Etat à
la Francophonie Annick Girardin et le secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard.
Mais le PS souhaite que ce rôle revienne à la secrétaire d'Etat socialiste au Commerce Carole Delga, qui a fait acte de candidature et a même indiqué qu'elle quitterait le gouvernement en juin pour mener campagne.
"Sans attendre", le PRG va mettre en place des groupes de travail pour élaborer
son programme, indique le communiqué.
M. Baylet avait déjà averti fin mai que le PRG ne serait pas un "supplétif" du PS. "Il y a 13 régions en France. Il n'est pas pensable que le PS demande aux Radicaux de gauche, qui est le seul parti allié dans la majorité gouvernementale", de ne pas avoir de tête de liste aux régionales, avait dit M.
Baylet.
Après la tête de liste aux européennes, pourquoi pas celle des régionales ?
Le PRG avait notamment obtenu la tête de la liste PRG-PS aux dernières élections européennes de 2014 dans la circonscription Sud-Ouest.
Midi-Pyrénées, "c'est la région où nous sommes le mieux implantés et où, traditionnellement, nous avons nos bataillons et nos élus. Et en Languedoc-Roussillon, nous nous sommes aussi beaucoup développés avec l'arrivée d'un certain nombre de responsables politiques de premier rang", avait fait valoir fin mai M. Baylet, citant notamment Didier Codorniou, exclu du PS en 2010 pour cause de soutien à Georges Frêche et qui a rejoint le PRG en
2014.
Coup de collier après plusieurs défaites
M. Baylet a présidé le Conseil départemental du Tarn-et-Garonne pendant trente ans avant de devoir céder ce poste à l'issue des dernières élections
départementales de mars. Il reste cependant conseiller départemental mais a perdu son poste de sénateur.