INFO FRANCE 3 MIDI-PYRENEES - L'IGPN a été saisie par le parquet de Toulouse pour enquêter sur les conditions dans lesquelles les policiers ont fait usage de leurs armes lors de l'interception mouvementée vendredi d'un go-fast dont les occupants n'étaient pas armés.
A la demande du parquet de Toulouse, l'Inspection générale de la police nationale (l'IGPN), plus connue sous le nom de "police des polices", va enquêter sur les conditions d'interpellation des deux occupants d'un go-fast vendredi à Toulouse, a-t-on appris ce mardi de plusieurs sources proches du dossier.
La saisie de l'IGPN n'est pas automatique dans ce genre d'affaire mais le parquet de Toulouse souhaite que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Nous avons révélé sur le site internet de France 3 Midi-Pyrénées lundi que les policiers avaient ouvert le feu sur le véhicule des fuyards alors que ceux-ci n'était pas armés.
Mais pour le parquet de Toulouse, le véhicule, qui avait fait demi-tour sur l'autoroute et a percuté plusieurs automobilistes, était "une arme par destination" qui pouvait mettre en danger les policiers et les automobilistes.
L'IGPN devra donc déterminer les conditions dans lesquelles les policiers ont ouvert le feu à trois reprises sur le véhicule en fuite. L'avocat des deux trafiquants présumés, Maître Apollinaire Legros-Gimbert, s'interroge notamment sur ces tirs censés viser les pneus du véhicule mais dont l'une des balles tirées a blessé le passager, selon lui, "à la nuque". Selon une source policière, la blessure se situerait davantage sur le trapèze au-dessus de l'épaule. L'IGPN devra dire si les tirs sur une autoroute un vendredi soir à 20 heures au milieu des automobilistes étaient une réponse proportionnée à la menace.
Attendu par la police au péage de Toulouse-sud, les occupants du go-fast ont fait demi-tour et on pris l'A61 à contresens sur plusieurs kilomètres, quittant l'autoroute à Montgiscard avant qu'une balle tirée dans une roue ne stoppe leur fuite à l'entrée de la commune de Baziège.
Les deux hommes ont été interpellés vendedi soir et placés en garde à vue. Mis en examen lundi par un juge d'instruction, le conducteur a été écroué. Son complice est toujours hospitalisé au CHU de Rangueil sous surveillance policière.