Mercredi, les agents de l'ONCFS sont venus vérifier une accusation selon laquelle l'ours serait responsable des chutes mortelles dans un ravin de plusieurs dizaines de brebis de l'estive de Pouilh. Ils ont été très mal reçus par les éleveurs.
C'est sous le regard exaspéré et les invectives de nombreux éleveurs venus de toute l'Ariège, que les agents de l'ONCFS ont procédé mercredi matin à leurs expertises.
Dimanche, le berger a constaté la disparition d'un lot de brebis. Lundi, guidé par les vautours, il a découvert le carnage.
Trente deux carcasses de brebis ont été retrouvées dans une ravine. D'autres manquent à l'appel.
Sur les cadavres, de multiples fractures ont été constatées mais comme souvent ni griffure ni morsure permettant d'incriminer l'ours avec certitude.
Les éleveurs sont exaspérés par les doutes des agents de l'administration
Etre indemnisé ou pas, jurent-ils, là n'est pas la question. Pour eux, la seule solution : c'est une montagne sans ours.
Beaucoup s'inquiètent pour l'avenir de l'estive de Pouilh. Certains éleveurs pourraient décider de ne plus y faire monter leurs bêtes.
Cette estive est une estive à l'ancienne, sans clôture et sans chien de protection.
Vidéo : le reportage de Laurent Winsback et Pascal Dussol