Dans l'Aveyron, la FDSEA et les JA dénoncent une nouvelle baisse du prix du lait. Le prix au producteur qui vient d'être fixé est nettement insuffisant.
Un an après la fin des quotas laitiers, les producteurs réclament la mise en place d'une nouvelle régulation pour faire face à la concurrence mondiale.
Actuellement, ils travaillent à perte.
C'est le cas de la famille Bedel. Sarah vient tout juste d"intégrer la ferme familiale. A 21 ans, elle remplace sa grand-mère mais elle se demande déjà si elle a un avenir.
"Si rien n'est fait d'ici peu, c'est plus de la moitié des exploitations laitières françaises qui vont être obligées de mettre la clé sous la porte", explique la jeune femme.
"Le prix du lait part à 26 centimes de chez nous et dans les grandes surfaces, on trouve le litre aux alentours de 80 centimes. Où passe la marge ? Qui prend la plus grosse part du gâteau, finalement ?"
Le géant Lactalis vient de fixer son prix d'achat au producteur à 257 euros les 1 000 litres. C'est bien loin des 330 euros qui seraient nécessaires à la famille Bedel pour équilibrer les comptes de la ferme familiale.
Les agriculteurs en appellent donc une nouvelle fois à l'Europe. Lundi, justement, la commission européenne doit présenter de nouvelles mesures pour tenter de stabiliser les prix.
Voir ici le reportage de Maxime Van Oudendycke et Véronique Galy, de France 3 Quercy-Rouergue :