Une femme a été agressée à l'arme blanche, peut-être un cutter, et une adolescentes par des jets de pierre ces derniers jours à Toulouse. Plusieurs actes anti-musulmans ont eu lieu en France depuis les attentats de Paris.
On pouvait redouter que les attentats de Paris déclenchent des actes anti-musulmans en France. C'est malheureusement le cas, notamment à Toulouse où une femme et une adolescente voilées ont été successivement agressées ces derniers jours, selon le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM)
La femme a été blessée avec une arme blanche, sans doute à coups de cutter, sur la voie publique. Elle a été blessée légèrement et a pu regagner son domicile. Une plainte a été déposée.
Cette agression est sans lien avec une autre agression, celle d'une collégienne de 13 ans, qui a été "caillassée" lundi 16 novembre dans le quartier du Mirail, elle aussi sur la voie publique. Ses agresseurs l'auraient traité de "terroriste" selon une source policière. Elle a été légèrement blessée au visage.
Ces deux agressions ont été recensées par le Ministère de l'Intérieur et communiquées au Conseil Français du Culte Musulman (CFCM).
Selon l'observatoire national contre l'islamophobie du CFCM, 25 actes anti-musulmans ont eu lieu en France depuis les attentats dont 7 agressions. Deux de ses agressions se sont donc déroulées à Toulouse.
Les autorités redoutent la multiplication de ses actes, qui avaient été nombreux en janvier après l'attentat contre Charlie Hebdo. Pour Abdallah Zekri, président de l'observatoire et secrétaire général du CFCM, un sentiment de "peur" s'installe chez "beaucoup de parents qui demandent instamment
à leurs filles d'enlever leur voile pour rester anonymes dans la foule".
"Nous musulmans sommes entièrement dans la communauté nationale, nous souffrons au même titre que chacun de nos concitoyens depuis vendredi", a souligné le responsable du CFCM. "Je condamne ces apprentis nazis qui profitent de ces attentats pour s'en prendre à des lieux de culte et à des femmes : c'est une autre lâcheté, certes pas aussi forte que celle de ceux qui ont commis un carnage le 13 novembre", a-t-il ajouté.