L'impossible sécurisation à 100 % des établissements scolaires

L'irruption d'un motard qui a blessé deux élèves dans l'enceinte du lycée Raymond Naves pose des questions sur la sécurisation des établissements scolaires, renforcée depuis la rentrée après les attentats mais qu'il est impossible d'assurer à 100 %. 

Un homme qui surgit à moto, à pleine vitesse, franchit le portail d'accès d'un lycée, perd le contrôle de son engin et percute deux lycéennes, les blessant grièvement. C'est un scénario auquel ceux qui travaillent à la sécurisation des établissements scolaires n'avaient sans doute pas pensé et c'est pourtant ce qui est arrivé ce mardi à la mi-journée au lycée Raymond Naves à Toulouse.

La sécurité à 100 % n'existe pas

En matière de sécurité tout est possible, tout est envisageable. Et pourtant, la sécurité à 100 % n'existe pas, même dans les établissements scolaires. Ecole maternelle ou élémentaire, collèges, lycées, facultés. Il est impossible de mettre en place des dispositifs complets de sécurisation totale des établissements.

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Depuis la rentrée, et après les attentats notamment celui de Nice, le ministère de l'éducation nationale a demandé aux mairies, aux départements, aux régions et aux directeurs des établissements scolaires de mettre en place des nouvelles mesures : pause cigarette interdite à l'extérieur dans certains lycées, contrôle strict des allées et venues des parents ou familles dans les écoles primaires, exercices de sécurité à répétition, installation de caméras de surveillance dans certains cas...

Il faut bien qu'une porte s'ouvre sinon je ne vois pas comment faire entrer les élèves"


Mais on ne peut pas empêcher les lycéens ou collégiens de se regrouper devant l'établissement avant ou après les cours. On ne peut pas barricader certaines emprises de plusieurs hectares avec du fil de fer barbelé. Surtout, on ne peut pas mettre un ou plusieurs policiers en permanence devant les établissements scolaires : le jour de la rentrée de septembre certains policiers et gendarmes se sont montrés devant des lycées ou des collèges de la région. Mais dès le lendemain, ils étaient repartis vers leurs nombreuses autres tâches. 

Une irruption dans un lieu pourtant sécurisé

L'inspecteur d'académie de la Haute-Garonne, Jacques Caillaud, qui s'est rendu sur place ce mardi, reconnaît que cette situation "interroge". Cependant, pour lui, "les éléments de sécurité existent dans ce lycée, des barrières sont disposées de façon à canaliser"
Alors comment augmenter le niveau de sécurité ? "Il faut qu'une porte s'ouvre à un moment, explique-t-il, sinon je ne vois pas comment faire entrer les élèves".
Tout est dit. Le risque zéro n'existe pas, dans l'Education nationale comme ailleurs. Le geste fou de ce motard ce mardi après-midi l'a encore une fois montré. 

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