Lydie Salvayre, née à Auterive (Haute-Garonne) de parents réfugiés républicains espagnols est la première femme sacrée par l'académie Goncourt depuis Marie Ndiaye en 2009.
La Toulousaine Lydie Salvayre a remporté ce mercredi 5 novembre le prix Goncourt 2014 pour son roman "Pas pleurer" (Seuil). Roman sur la guerre civile en Espagne. Elle y entrelace la voix de l'écrivain Georges Bernanos et celle de sa mère, réfugiée espagnole, le français et l'espagnol, mêlés dans une langue hybride, le "fragnol".La Toulousaine a été préférée aux deux grands favoris Kamel Daoud pour "Meursault, contre-enquête" (Actes Sud) et David Foenkinos pour "Charlotte" (Gallimard). Les débats ont sans doute été vifs au sein du jury car Lydie Salvayre ne l'a emporté qu'au 5ème tour de scrutin face l'Algérien Kamel Daoud.
Célèbre dans le monde entier, le Goncourt reste la consécration suprême pour un auteur mais aussi un jackpot, avec en moyenne 400.000 ventes à la clé pour le roman primé et des traductions en hausse. Ainsi, le Goncourt 2013, "Au revoir là-haut" de Pierre Lemaitre, tiré initialement à 30.000 exemplaires, s'est écoulé à ce jour à 620.000 (Canada compris), après 21 réimpressions. Il est traduit en 30 langues. "Le Goncourt a bouleversé ma vie", reconnaît l'écrivain.
Lire ici la chronique de Véronique Haudebourg sur "Pas pleurer" sur "Le Blog à Lire"
Lydie Salvayre, 66 ans, a grandi à Auterive près de Toulouse. Fille de réfugiés républicains espagnols, elle a vécu le coeur entre ses deux pays. Elle a fait ses études de lettres à l'université de Toulouse avant de bifurquer sur des études de médecine et de devenir psychiatre, notamment à Marseille.Depuis 1990, elle a publié une vingtaine de romans et signe aussi régulièrement des mises en scène de théâtre.
Vidéo : le reportage de Christophe Neidhard et Mathilde Laban