La mobilisation contre la loi travail ne faiblit pas à Toulouse où entre 6000 (chiffre de la police) et 20.000 (chiffre des syndicats) manifestants ont défilé dans la rue. Point de cristallisation : l'article 2 de la loi. 5 manifestants ont été interpellés en fin de cortège.
Ils étaient de nouveau des milliers dans les rues de Toulouse, 6000 selon la police et 20.000 selon les syndicats, lors de la 8è journée de mobilisation jeudi pour réclamer le retrait de la loi travail qu'ils accusent de détruire les droits des salariés.La journée avait commencé par la mise en place d'une série de barrages filtrants en divers points de Toulouse et sur la rocade, entraînant, selon la préfecture jusqu'à 56 km de bouchons.
Les barrages ont été levés en fin de matinée.
Parti de Compans-Cafarelli vers 15 heures, le cortège, aux couleurs de la CGT, mais aussi de FO, de Solidaires, du Snes-Fsu, de Nuit Debout et des Intermittents, a rejoint le monument aux morts, encadré par un important dispositif policier.
Particulièrement visé par les manifestants : l'article 2 de la loi El Khomri. C'est celui qui cristallise la contestation. Car jusqu'à présent, loi était la base commune du Code du travail : les accords de branches professionnelles qui interviennaient ensuite ne pouvaient être moins avantageux que la loi pour les salariés. Et les accords d'entreprises ne peuvaient pas être moins favorables aux salariés que les accords de branches. Enfin, les contrats de travail ne pouvaient être "moins disant" que les accords d'entreprises. Or, l'article 2 de la loi Travail inverse cette hiérarchie des normes. Et donc l'accord d'entreprise prime dorénavant sur l'accord de branche.
En vidéo, le reportage de Christophe Romain et de Denis Tanchereau :
De 6 à 20.000 personnes ont de nouveau manifesté dans les rues de Toulouse lors de la 8è journée de mobilisation contre la loi Travail
#manif26mai #Toulouse : 5 personnes interpellées en marge de la manifestation.
— Préfet LRMP (@PrefetLRMP) 26 mai 2016
En fin de cortège, quelques centaine de manifestants, qui n'entendaient pas se disperser, se sont regroupés sur les allées François Verdier, où un face à face a eu lieu avec les forces de l'ordre au cours duquel ces dernières, répliquant à des jets de projectiles, ont fait usage de gaz lacrymogène. Cinq manifestants ont été interpellés.