Une 100aine de manifestants s'est rassemblée mercredi matin devant le rectorat de l'académie de Toulouse où s'est tenu, sous protection policière, le conseil d'administration de l'Université Toulouse 3 Paul Sabatier qui a validé un plan de redressement portant sur 200 postes de travail.
Arrivé sous les huées d'une grosse centaine de manifestants, essentiellement des personnels administratifs, le président de l'Université Toulouse 3 Paul Sabatier (UPS) Jean-Pierre Vinel s'est vite engouffré mercredi matin dans un rectorat placé sous haute protection poilière.
Il a aussitôt rejoint le conseil d'administration de l'UPS qui a entériné un "pacte de développement de l'Université" très contesté.
L’intersyndicale CGT FSU FO Sud Unsa et Unef, mise en place sur le campus dès la mi-juin, le rejette en bloc. C'est pour elle un plan social déguisé qui entraînera une réduction de la masse salariale équivalente à 200 postes.
La présidence de l'Université estime pour sa part qu'il ne s'agit pas de suppression mais d'un "gel des emplois", consistant notamment à ne pas remplacer les départs à la retraite. Elle explique sa décision par la nécessité de "faire face à un énorme déficit" et "ramener le budget à l'équilibre".
Ce "pacte de développement" avait été proposé lundi 19 septembre pour la troisième fois consécutive au conseil d'administration de l'UPS, mais n'avait pas pu être adopté en raison de l'envahissement du lieu par des syndicalistes. Du coup, le président de l'Université avait promis un prochain conseil d'administration dans "un lieu sécurisé".
Des manifestants de la fac de psycho de l'Université Jean-Jaurès Le Mirail s'étaient joints au rassemblement. Eux aussi s'étaient mis en grève le 19 septembre, pour dénoncer le manque de moyens qui dégrade chaque jour, selon eux, les conditions d'enseignement à l'UFR de psychologie.
A la mi-journée, le conseil d'administration a validé le plan de redressement. Le projet a été adopté à 17 voix pour, 10 contre et 8 abstentions.
Voir le reportage de Christophe Neidhardt et d'Eric Foissac :
Le conseil d'aministration de l'Université Paul Sabatier s'est déroulé au rectorat de Toulouse sous protection policière. Il a validé un "plan de développement", qui, selon les syndicats, se traduira par 200 suppressions de postes