Les présidents des fédérations UDI de la grande région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon se sont retrouvés à Toulouse samedi afin d'évoquer la suite de leur accord avec Dominique Reynié (Les Républicains). Un accord qui a volé en éclat cette semaine sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy
Les centristes de l'UDI en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon ont menacé, samedi, de faire cavalier seul aux régionales si Les Républicains ne revenaient pas sur la remise en cause "inacceptable", selon l'UDI, de la liste commune jusqu'alors prévue.
Rassemblés à Toulouse en réunion de crise, les délégués et élus UDI de la nouvelle grande région ont "à l'unanimité" estimé "totalement inacceptable" le rejet, mercredi par Les Républicains à Paris, de la composition des listes communes UDI-LR en Midi/Languedoc aux régionales de décembre prochain, a indiqué Jean Iglesis, président de l'UDI de Haute-Garonne.
Selon les centristes régionaux, cette remise en cause viole un accord signé localement avec la tête de liste régionale Les Républicains, Dominique Reynié.
"Tout le monde a constaté qu'il est tout à fait regrettable qu'un accord négocié localement ait été remis en cause", a expliqué Jean Iglesis, présent à la réunion.
"A l'initiative du chef de file UDI pour la grande région, Philippe Bonnecarrère, sénateur du Tarn; de Philippe Folliot, vice-président national de l'UDI et député du Tarn; et de Pierre Médevielle, sénateur de Haute-Garonne, les délégués UDI ont exigé un accord équilibré", a précisé un communiqué de l'instance régionale de l'UDI.
"L'Union est un respect en actes", précise le texte, avertissant que, faute d'accord, "les centristes de la grande région prendront leurs responsabilités lors d'une réunion décisionnelle prévue samedi prochain à Toulouse".
"MM. Bonnecarrère, Folliot et Médevielle vont prendre contact avec Les Républicains (...) Nous nous reverrons samedi. Nous sommes prêts à aller jusqu'au bout", a averti Jean Iglesis, soulignant cependant qu'il était "compliqué" de monter une liste autonome aussi près de la date limite du dépôt, soit le 9 novembre.
La composition des listes communes établies par Dominique Reynié a été retoquée mercredi soir par la Commission nationale d'investiture des Républicains. Selon des sources proches des négociations, elle aurait fortement déplu au président des Républicains, Nicolas Sarkozy, et à certains patrons de fédérations LR, évincés au profit de l'UDI.
Aux termes de l'accord qu'avait annoncé Dominique Reynié mardi à Toulouse, l'UDI héritait de 3 têtes de liste dans 13 départements et de 4 deuxièmes places.