Le directeur de Sciences-Po Toulouse était seul en lice et succède à Marie-France Barthet en fin de mandat, dans un contexte compliqué par la perte de l'Idex.
Philippe Rimbault, 44 ans, a été élu ce vendredi 1er juillet à la présidence de l'Université Fédérale de Toulouse Midi-Pyrénées, en remplacement de Marie-France Barthet qui avait atteint la fin de son mandat. Il était le seul candidat en lice après le retrait de Joël Bertrand.Agrégé en droit, docteur en droit public, ce jurisite est diplômé de l’IEP de Toulouse (1995), établissement dont il était le directeur depuis 2010.
Il se retrouve donc à la tête de l'organisme qui chapeaute les différentes universités et grandes écoles de Toulouse. Un travail colossal de coordination et aussi de recherches de financement. Son élection coïncide d'ailleurs avec la perte du label Idex (pour initiative d'excellence) et du budget qui va avec, le jury estimant notamment que les universités toulousaines devraient fusionner plutôt que de se fédéraliser. Sur ce sujet, Philippe Raimbault arrive cependant (presque) au bon moment : le gouvernement a annoncé fin juin que l'université de Toulouse bénéficiait d'un nouveau délai de 18 mois pour présenter une nouvelle copie. Il y a donc du boulot sur la planche, immédiatement.
Elu président de l'université de Toulouse, Philippe Raimbault a quitté immédiatement la direction de Sciences Po Toulouse. Dans un message au personnel de l'IEP, il indique sa fierté et adresse ses remerciements. "Malgré les difficultés et les embûches, malgré des conditions de travail qui demeurent indignes du service public de qualité que nous nous efforçons d'offrir à nos étudiants", écrit-il faisant référence aux locaux insalubres de l'IEP qui doit prochainement déménager à l'ancienne manufacture de Tabac, "nous avons ensemble su poursuivre le développement de Sciences Po Toulouse en restant fidèles aux valeurs de l'IEP. Ouvert à l'international, à la pluridisciplinarité, à la diversité sociale, notre établissement est solidement ancré dans le réseau des IEP et bien intégré dans le site toulousain : ce socle solide permet d'envisager sereinement de nombreux projets pour l'avenir".