Après plusieurs évacuations en début d'année et un départ du site de Sivens en mai, les opposants au barrage sont bien décidés à réoccuper les lieux. Mais les pouvoirs publics ne l'entendent pas de cette oreille-là.

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Ils avaient quitté les lieux en mai dernier après avoir été expulsés par les forces de l'ordre. Les opposants au barrage de Sivens ont bel et bien l'intention de revenir dans la forêt pour empêcher sa destruction qu'ils redoutent pour début septembre. De leurs côté, les pouvoirs publics ont mis en place des mesures pour dissuader les militants de s'installer.


Le barrage de Sivens, c'est quoi ?

Le barrage de Sivens permettrait la création d'une vaste retenue collinaire alimentée par les eaux du Tescou. 1,5 millions de m3 d'eau permettraient ainsi d'irriguer les cultures alentours, notamment les champs de maïs. Avec 2 kilomètres de long pour 250 mètres de large, il engloutirait 42 hectares de marais et prairies. Il a été demandé par une majorité d'agriculteurs du secteur soutenus par le syndicat FDSEA et la chambre d'agriculture. Le projet, co-financé par l'Union Européenne, l'Etat, le Conseil Régionale, l'Agence de Bassin Adour-Garonne et les conseils généraux du Tarn et du Tarn et Garonne  coûterait 7 millions d'Euros.

Pourquoi suscite-t-il autant d'opposition ?

L'ouvrage doit être construit sur la zone humide du Testet près de Gaillac, au nord-ouest du département. Une zone humide qui abrite 94 espèces animales protégées au pied de la forêt de Sivens. Un "Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet" s'est constitué, collectif qui dénonce le coût de 8 millions d'euros du barrage pour le bénéfice d'une vingtaine d'irrigants pratiquant l'arrosage intensif, selon eux. José Bové a affirmé son soutien à ces opposants qui tentent notamment depuis plusieurs mois d'empêcher géomètres et naturalistes de travailler en occupant les lieux. Ils ont déjà été évacués par les forces de l'ordre.
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