Trois choses à savoir sur Alain Guiraudie

Le cinéaste albigeois Alain Guiraudie est de retour sur la Croisette. Retenu dans la sélection officielle du festival de Cannes 2016, il présente aujourd'hui son dixième film (cinquième long-métrage), Rester vertical. Deux ou trois choses à savoir sur ce cinéaste atypique et généreux. 

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Habitué de la Croisette


Alain Guiraudie est un habitué du festival de Cannes. C'est en 2001 qu'il foule pour la première fois les tapis rouges. Il vient alors présenter son moyen-métrage Ce vieux rêve qui bouge, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs. Chronique désoeuvrée d'une usine qui ferme et qui devient le théâtre d'une histoire d'amour silencieuse, tournée dans une usine désaffectée du Saut du Sabo, à Saint-Juéry, dans le Tarn, Ce vieux rêve qui bouge attire l'attention de la critique. Jean-Luc Godard le qualifie de "meilleur film du festival". 
A partir de là, Alain Guiraudie ne manquera qu'une fois le Festival de Cannes. Tous ses films (à l'exception de Voici venu le temps) y seront sélectionnés, dans l'une ou l'autre des catégories. 
En 2013, il obtient le prix de la mise en scène dans la sélection Un certain regard pour le troublant et solaire Inconnu du lac

De Cannes, Alain Guiraudie dira (en 2001) avoir conscience de l'importance d'y être. La suite lui aura donné raison...

Un cinéaste hors système

Si le cinéma d'Alain Guiraudie est considéré comme atypique et inclassable, l'homme ne l'est pas moins. A 51 ans, celui qui est né à Villefranche-de-Rouergue, en Aveyron, dans une famille d'agriculteurs, vit toujours dans le Tarn, le département voisin qui l'a conquis il y a près de vingt ans.
Paris ? Il a bien essayé de vivre "là où tout se passe", au moins en matière de cinéma mais il n'y est pas parvenu. 
Tout comme ses films ne montrent que la campagne, les villes moyennes du Tarn et de l'Aveyron, les causses... On  y entend les accents forts, qu'Alain Guiraudie ne cherche jamais à gommer, bien au contraire.
Il n'a fait qu'une infidélité à Midi-Pyrénées : le tournage de L'inconnu du lac s'est fait en région PACA. Entièrement tourné en décor et lumière naturels, il ne pouvait en être autrement...

A cette exception près, Alain Guiraudie a navigué entre le Tarn et l'Aveyron, a filmé le Larzac, le vieil Albi, le café des sports de Gaillac, le plateau cordais.
Il recrute même régulièrement ses comédiens dans son proche environnement. Ce qui contribue à ce réalisme onirique si caractéristique de son cinéma.

Cinéaste mais pas seulement

Alain Guiraudie, cinéaste autodidacte, avoue volontiers qu'il est un écrivain frustré. Tous ses manuscrits se sont transformés en scénario.

Pourtant, en 2014, le cap est franchi. Alain Guiraudie publie son "premier" roman, Ici commence la nuit, triangle amoureux mêlant scatologie et gérontologie, édité chez P.O.L. Et rafle du même coup le prix Sade 2014.

Mais Alain Guiraudie est aussi et surtout un militant. Et pas seulement dans ses films.
Ancien militant de l'extrême gauche pendant sa jeunesse étudiante, il est un militant politique, communiste, qui s'engage parfois sur des listes pour des élections locales.

En 2014, alors qu'il s'apprête à connaître un nouveau succès avec L'Inconnu du lac, Alain Guiraudie ne se fait pas que des amis dans la profession en étant un des rares à défendre l'extension de la convention collective du cinéma. Il déclare notamment : "ce n'est pas parce qu'on fait de l'art qu'on peut sous-payer les gens ou les faire travailler le dimanche".



Rester vertical
Léo est à la recherche du loup sur un grand causse de Lozère lorsqu’il rencontre une bergère, Marie. Quelques mois plus tard, ils ont un enfant. En proie au baby blues, et sans aucune confiance en Léo qui s’en va et puis revient sans prévenir, elle les abandonne tous les deux. Léo se retrouve alors avec un bébé sur les bras. C’est compliqué mais au fond, il aime bien ça. Et pendant ce temps, il ne travaille pas beaucoup, il sombre peu à peu dans la misère. C’est la déchéance sociale qui le ramène vers les causses de Lozère et vers le loup.
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