Gervais Martel s'est de nouveau rendu ce mardi devant la DNCG, à Paris, qui doit décider du maintien ou non du RC Lens en Ligue 2. Selon Le Parisien / Aujourd'hui en France, il était accompagné cette fois de Daniel Percheron, le président du Conseil régional Nord Pas-de-Calais.
La semaine dernière, plusieurs sources internes ou extérieures au RC Lens laissaient entendre que Gervais Martel n'aurait plus à se déplacer à Paris pour rencontrer les membres de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG). Finalement, selon Le Parisien/Aujourd'hui en France, le patron des Sang et Or s'est bien rendu dans la capitale ce mardi pour être de nouveau entendu par le "gendarme" financier du football français. Et il n'était pas seul. Le président socialiste de la région Nord Pas-de-Calais, Daniel Percheron, était à ses côtés.
Ce dernier avait clairement critiqué l'attitude jusqu'au-boutiste de Gervais Martel le 12 juin dans une interview à La Voix du Nord. "Gervais Martel reste maître à bord et son sort est lié à celui d'Hafiz Mammadov pour le meilleur ou pour le pire", avait-il déclaré. "Les statuts du club protègent Gervais qui peut – qui veut – croire jusqu’au bout à son étoile. Pour l’instant, il est maître de son destin et ne souhaite pas entendre parler d’autres repreneurs. Il espère encore trouver les fonds nécessaires."
Le "plan B" enclenché ?
Le lendemain, un autre élu régional socialiste, Dominique Bailly, sénateur-maire d'Orchies, s'était montré encore plus explicite sur notre site. "Aujourd'hui, il n'y a 36 solutions", nous avait-il expliqué. "Si la holding (RCL Holding détenue à 99.99% par Hafiz Mammadov NDR) n'est pas capable de pouvoir porter le projet de la prochaine saison, elle doit déposer le bilan. Derrière, il y a une nouvelle structure qui vient et qui remplace la holding dans le capital de la SASP (Société anonyme sportive professionnelle, c'est-à-dire le Racing Club de Lens NDR). Et on se met sur un projet qui est validé par la DNCG pour la saison prochaine en Ligue 2. Mais la décision finale revient à Gervais Martel, ce qu'explique très bien Daniel Percheron." Selon Dominique Bailly, un "plan B" était déjà prêt. "Effectivement, il y a des investisseurs, un important investisseur français même, qui est prêt à s'inscrire aussi dans une logique d'actionnariat populaire, avec aussi des entreprises locales. Mais c'est Gervais Martel qui détient la clé. Ce projet alternatif ne peut voir le jour que si la holding est "liquidée", autrement personne n'entrera. Mais peut-être que je me trompe et que mardi Gervais trouvera 10 millions d'euros, dans ce cas le club continuera avec la holding actuelle..."Ce "plan B" est-il désormais enclenché ? A-t-il été présenté ce matin à la DNCG ? Pour le moment, rien ne semble avoir encore filtré au sujet de cette énième audition du RC Lens. Le "gendarme" financier doit normalement décider ce mardi du sort du club artésien. Lundi, le journal L'Equipe affirmait que Gervais Martel n'était pas parvenu à obtenir la garantie bancaire d'au moins 4 millions d'euros exigée par la DNCG pour que les Sang et Or évoluent en Ligue 2 la prochaine saison.