Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron a salué lundi à Arques (Pas-de-Calais) le redressement du géant de la verrerie Arc International, "illustration parfaite du dialogue social" dans l'entreprise grâce aux "efforts" des syndicats.
"Si un accord n'avait pas été signé avec les organisations syndicales, l'entreprise était condamnée", a affirmé M. Macron, après avoir visité le site, qui emploie près de 5.000 salariés près de Saint-Omer. Cet accord "est l'illustration parfaite du dialogue social", a-t-il dit.
Un accord sur l'aménagement et la réorganisation du temps de travail avait été conclu en novembre 2015 entre la direction et tous les syndicats, dont la CGT, syndicat majoritaire. Fervent défenseur du projet de loi travail, le ministre, en présence du président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (LR), s'est plu à louer "l'esprit de responsabilité des organisations syndicales". Ce n'était "pas facile de faire des efforts", "pas facile de trouver un accord", a-t-il dit, saluant aussi "le volontarisme des dirigeants".
"Il reste encore beaucoup à faire"
En 2014, Arc International, leader mondial des arts de la table, était au bord du dépôt de bilan. Outre un accord sur la flexibilité, un "plan de revitalisation" du site a été conclu fin 2014, permettant de compenser intégralement les pertes d'emplois par l'implantation de nouvelles activités sur place. Alors premier vice-président de la région Nord-Pas-de-Calais, le socialiste Pierre de Saintignon avait pris une part active au sauvetage, rendu possible aussi par les aides financières de plusieurs collectivités publiques.Selon le PDG Arc International, Timothy Gollin, "plus de 200 millions d'euros ont été investis en trois ans" à Arc International. La société va à nouveau investir 250 millions d'euros, dont 100 millions dans un premier temps, grâce à un consortium d'investisseurs regroupant plusieurs fonds souverains. Parmi eux, le Fonds russe d'investissements directs (RDIF) et CDC International Capital (CDC IC), filiale de la Caisse des Dépôts.
C'est cet accord annoncé il y a dix jours que M. Macron est venu saluer à Arques. Mais "il reste encore beaucoup à faire", selon le ministre.