Le site internet de L'Equipe annonce ce mardi le report d'une semaine du passage des nouveaux dirigeants du LOSC devant la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG), initialement prévu ce mercredi. Selon le quotidien sportif, la vente n'est pas encore bouclée.
Le grand oral des nouveaux dirigeants du LOSC devant le "gendarme financier" du football français était prévu ce mercredi, au siège de la Ligue de Football Professionnel (LFP), rue Léo Delibes à Paris. Mais selon L'Equipe, ils ont demandé un report d'une semaine. Une information confirmée par le club à l'Agence France Presse (AFP), qui avance "des raisons administratives".
Selon L'Equipe et l'AFP - qui cite "une source proche du dossier" - ce report va permettre au nouvel acquéreur, Gérard Lopez, de "finaliser la structure française qui va racheter le LOSC", comme il en avait l'annonce, lundi soir, à la suite de nos révélations (avec Mediapart et Mediacités) sur la mise en place d'un montage impliquant des sociétés offshore pour reprendre le LOSC. Vendredi pourtant, lors de sa conférence de presse, il avait annoncé que Victory Soccer serait "la maison-mère" du club. Cette société, domiciliée à Londres, est la propriété à 100% d'une société hong-kongaise, Chimera Consulting, elle-même propriété à 100% d'Incredible Wealth, une société immatriculée dans le trsè opaque paradis fiscal des Îles Vierges Britanniques. Selon Gérard Lopez, cette "nouvelle société française" qui doit encore être finalisée, resterait la propriété de Victory Soccer, donc cette chaîne de propriété conduisant vers Hong-Kong et les Îles Vierges resterait inchangée.
L'argument avancé pour ce report a de quoi étonner, sachant que les discussions sur le rachat du club ont officiellement débuté le 16 octobre dernier et que Gérard Lopez et ses conseils juridiques ont eu trois mois pour penser leur montage. D'ailleurs, au cours de notre enquête, le nouveau patron des Dogues nous avait fait savoir, via son avocat, que son montage en forme de poupées russes, impliquant trois sociétés dont deux offshore avait reçu le feu vert du "gendarme financier". "Ces structurations sont tout à fait légales, et n’ont qu’un seul bénéficiaire économique en la personne de Gérard Lopez. Elles ont été approuvées par toutes les instances compétentes dont la DNCG", nous avait-on fait savoir.
L'Equipe avance une autre explication : l'argent qui doit financer le rachat du club nordiste n'aurait toujours pas été versé. "La transaction n'est absolument pas remise en cause puisque le closing n'est pas une contrainte légale", a démenti la "source proche du dossier" de l'AFP. "Ce qui est important, c'est la cession des parts de M. Seydoux et un protocole d'accord a été signé en ce sens fin décembre".
Gérard Lopez confirmait ce mardi à l'AFP que le rachat n'était "pas encore officiel". "Le rachat des actions est signé depuis longtemps, il reste juste quelques détails entre M. Seydoux et moi, de simples papiers", expliquait-il. "La DNCG ne pose pas de problème, elle ne complique pas la chose. Il faut avoir tout le reste en règle et pouvoir répondre à toutes les interrogations. L'officialisation interviendra peut-être avant, mais elle n'est pas indispensable."