Laurent Wauquiez, président du parti LR par intérim, a lancé vendredi une "pétition" pour dire "non à la création de "jungles" sur l'ensemble du territoire national", après la décision du gouvernement de répartir les migrants de Calais dans des centres en France.
"Alors qu'en 2012, la "Jungle" comptait 900 migrants, ils sont aujourd'hui plus de 10 000 (la préfecture, elle, en a recensé près de 7 000, les associations sur place un peu plus de 9 000 NDR) à s'être installés dans la "Jungle" de Calais". Le gouvernement s'est montré incapable de résoudre la crise des migrants", écrit M. Wauquiez, dans un courrier adressé aux adhérents et aux élus du parti Les Républicains. Il y dénonce la "création "de jungles"" sur l'ensemble du territoire.Cette pétition, intitulée "Non au plan de Cazeneuve de répartition des migrants de Calais dans nos régions", est mise en ligne sur le site de LR. "N'ayant plus aucune solution à offrir aux Calaisiens pour résoudre la crise migratoire, il (NDR: le gouvernement) se contente de disperser dans les régions de France les migrants, ce qui revient à propager le problème et non à le résoudre. D'ailleurs, cette répartition se fera sans aucune consultation préalable des élus et des populations locales", ajoute-t-il.
"Nous appelons à la création de centres internationaux de rétention à proximité de la zone syro-irakienne. Il faut, en outre, suspendre Schengen et définir un nouveau périmètre des États-membres de Schengen II. L'Europe doit davantage défendre ses frontières pour faire face à l'afflux massif de migrants depuis le Sahel et le Moyen-Orient", poursuit-il. Également président d'Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez a d'ores et déjà déclaré qu'il refusait d'accueillir les 1 784 migrants que le plan de répartition du gouvernement prévoit d'envoyer dans sa région, bien que cela ne relève pas des compétences d'un président de région. Mercredi, il avait appelé les maires d'Auvergne-Rhône-Alpes à s'opposer à l'accueil des migrants de Calais. Le préfet l'avait accusé d'"attiser les peurs et les fantasmes".