Primaire de la droite : quelles sont les propositions des candidats pour les Hauts-de-France ?

Le groupe Les Républicains, majoritaire au conseil régional des Hauts-de-France, a adressé début octobre un questionnaire aux sept candidats à la primaire de la droite et du centre pour la prochaine présidentielle, sur plusieurs grands dossiers régionaux. Voici leurs réponses.

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Le questionnaire a été adressé le 4 octobre aux sept candidats à la primaire de la droite et du centre qui avaient jusqu'au 4 novembre pour répondre. Tous ont joué le jeu, à l'exception de Jean-François Copé et Jean-Frédéric Poisson. Voici donc les réponses apportées aux thématiques soulevées par les conseillers régionaux Les Républicains, majoritaires dans les Hauts-de-France (apprentissage, formation, finances régionales, réforme territoriale, travail détaché, emploi, crise migratoire, ruralité, Louvre-Lens, Canal-Seine-Nord...)
 

Apprentissage


François FILLON : "Pour favoriser l’alternance, il faut rendre le dispositif plus attractif pour les entreprises. Je ferai supprimer les charges sociales pour tous les jeunes en bénéficiant, et j’alignerai les conditions de sécurité ainsi que les restrictions pesant sur ces jeunes sur celles exigées pour les salariés. (...)  Je supprimerai les contrats aidés et je flécherai une partie des 1,4 milliard d’euros qui leur sont alloués vers l’alternance. Enfin, je propose de confier aux régions la pleine responsabilité des lycées professionnels, en plus des centres de formation des apprentis."

Alain JUPPÉ : "L’apprentissage doit être une priorité (…) L’enseignement professionnel sera rapproché de l’apprentissage, un modèle qui a fait ses preuves, en partenariat avec les filières économiques et il faudra conforter les ressources de l’apprentissage. Il faudra aussi mettre l’orientation au service de la qualification et de l’emploi en agissant dès le secondaire. (…) Pour doper l’apprentissage, il faut en réduire substantiellement le coût pour les entreprises, le stabiliser et simplifier le contrat d’apprentissage."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "Il est (…) nécessaire d’aligner la réglementation du travail des apprentis  sur celle des salariés.

Bruno LE MAIRE : "Je propose le transfert aux régions de la gestion des moyens et du pilotage complet de l’enseignement professionnel pour sortir des carcans de l’administration de l’Education Nationale ainsi que la compétence de la formation continue des adultes. Je souhaite que la région soit le seul pilote de l’enseignement professionnel avec les entreprises au cœur du système grâce aux réseaux consulaires des CCI et CMA. Je propose ensuite de rénover le cadre juridique de l’alternance en créant un contrat de travail d’alternance unique issu de la fusion du contrat d’apprentissage et du contrat de professionnalisation."

Nicolas SARKOZY : "J’ai d’ores et déjà indiqué que je souhaitais que la réglementation du travail des apprentis soit alignée sur celle des salariés, pour favoriser l’embauche et lever des freins administratifs et financiers."

Travail détaché


François FILLON : "Je veux agir dans deux directions : baisser les charges en France pour que le coût du travail soit moins cher et exiger un salaire plus élevé pour les travailleurs détachés. J’accueille favorablement l’initiative prise par la région Hauts-de-France et d’autres collectivités, avec l’adoption de la « clause Molière », qui permet de lutter contre les effets pervers du travail détaché, et qui répond avant tout à une exigence de sécurité sur les chantiers."

Alain JUPPÉ : "Je veux inverser la logique des textes européens sur le détachement : il faut garantir le respect du principe « à travail égal salaire égal » et les cotisations sociales doivent être payées en France et aux taux français."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "Dans le cadre de la concurrence loyale, il faut réviser la directive relative au travail détaché afin de contrôler les abus qui existent et protéger les salariés et entreprises françaises."

Bruno LE MAIRE : "Je propose de revoir la directive sur les travailleurs détachés et de développer un socle de droits sociaux communs juridiquement contraignant sur le temps de travail, la sécurité au travail ou le salaire minimum."

Nicolas SARKOZY : "J’ai non seulement indiqué ma détermination à mettre fin à ce système qui génère un dumping social dommageable pour toute l’économie française et européenne, mais je veux aller plus loin, dans l’attente de cette modification, en mettant en place un système de sur-cotisation sociale pour les employeurs de travailleurs détachés, de façon à faire payer le salaire français mais aussi les charges françaises afférentes."

Recettes régionales


François FILLON : "Confier aux régions une part de la fiscalité prélevée par l’État peut être une solution."

Alain JUPPÉ : "L’Etat doit conclure avec les collectivités un contrat clair, qui comporte à la fois avec un objectif de maîtrise et d’efficacité des dépenses publiques et leur donne les moyens de l'atteindre."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "Il faut renforcer la décentralisation en donnant aux régions plus de moyens  pour agir. Cela doit se faire non pas par l’augmentation des impôts locaux qui sont déjà élevés, mais par celle des dotations que l’État alloue aux régions."

Bruno LE MAIRE : "Je propose (…) de compléter la Constitution pour indiquer que « les lois de financement des collectivités locales déterminent les conditions générales de leur équilibre financier » et de créer une Dotation globale d’investissement pour les collectivités qui investissent au-delà d’un certain niveau fixé en fonction de la population. L’Etat versera cette dotation après vérification de la conformité des projets aux priorités de l’investissement public. (…) Il est impératif de donner aux collectivités territoriales la liberté dont elles ont besoin pour gérer leur budget de manière réellement autonome. C’est pourquoi je propose l’extinction progressive du statut de la fonction publique territoriale, de sorte que tous les agents recrutés à l’avenir le soient sous statut contractuel."

Nicolas SARKOZY : "A chaque transfert de compétences doit correspondre un transfert équivalent de ressources de la part de l’Etat. Je veux une plus grande clarté dans les relations financières entre l’Etat et les collectivités locales. (…) Je proposerai (…) une loi de financement des collectivités locales afin que le Parlement vote chaque année un cadre budgétaire stable pour qu’elles puissent avoir davantage de lisibilité. Cette loi retracera ainsi l’ensemble des financements de l’Etat aux collectivités locales."

Réforme territoriale


François FILLON : "Depuis longtemps je suis pour le rapprochement des Départements et des Régions à travers le conseiller territorial. (…) Il faut notamment permettre de fusionner les départements dans les régions. Il faut aussi permettre aux communes de s’agréger harmonieusement dans des intercommunalités dont le périmètre varie en fonction des conditions locales. Parmi les nouvelles Régions, certaines sont équilibrées, nous les conserverons, certaines sont notoirement trop vastes. Il faudra les réduire. Une fois cela réalisé, la question de la fusion des Départements et des Régions sera posée, par référendum."

Alain JUPPÉ : "J’ai proposé une évolution du cadre actuel afin de le rendre suffisamment souple pour adapter les organisations locales aux réalités des territoires et ce par le libre jeu de la discussion et du contrat au niveau local."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "La création d’un conseiller territorial - élu à la fois au niveau du département et de la région - permettrait de renforcer les liens, la coordination et la solidarité entre régions et départements".

Bruno LE MAIRE : "Je ne reviendrai pas sur la réforme territoriale car les régions ne peuvent devenir les victimes des alternances politiques successives et qu’elles ont avant tout besoin de stabilité. En revanche, je souhaite rapprocher les conseils régionaux et départementaux pour plus de cohérence dans l’action des collectivités départementales et régionales."

Nicolas SARKOZY : "Un nouveau chamboule-tout ne serait être de circonstance, pour autant, la nouvelle carte des régions est porteuse de nombreuses incohérences. C’est la raison pour laquelle nous entamerons des discussions avec les élus concernés et procéderons à une consultation région par région, pour le cas échéant faire évoluer ce découpage. Je propose la réintroduction du conseiller territorial, élu dans un canton, identifié des électeurs, pour le représenter à la Région et au Département."

Canal Seine Nord


François FILLON : "Le canal Seine Nord Europe est indispensable pour la région Hauts-de-France, mais aussi pour la France et l’Europe (…)Si je suis élu président de la République, je ne reviendrai pas sur la parole de l’État, et respecterai l’engagement."

Alain JUPPÉ : "Je suis un ardent partisan du Canal Seine Nord Europe. le Canal doit s’inscrire dans une stratégie d’ensemble qui prend en compte l’activité portuaire et le besoin d’améliorer la compétitivité des ports. La nécessité d’un plan financement solide, qui implique l’engagement de toutes les collectivités concernées est aussi un enjeu majeur."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "Je m’engage (…) à garantir la part Etat dans le financement du Canal Seine Nord Europe, soit 1 milliard d’euro pour que le chantier démarre dès 2017."

Bruno LE MAIRE : "Il sera du devoir du prochain Président de la République de mener à bien ce projet."

Nicolas SARKOZY : "Je me suis pleinement engagé sur ce projet avec notamment Jean-Louis Borloo et Alain Gest et tous les élus concernés. Ce volontarisme n’était alors pas partagé par tous. Je tiendrai mes engagements en la matière."

Liaison ferroviaire Roissy-Picardie (Creil)


François FILLON : "J’ai (…) conscience du coût de cette infrastructure ferroviaire, de près de 400 millions d’euros. Je suis favorable à une participation de l’État au financement des travaux."

Alain JUPPÉ : "Afin d'utiliser au mieux le denier public, une Commission nationale d'évaluation des infrastructures de transport sera chargée d'évaluer la pertinence de tous les projets engagés ou sujets à engagement en matière d'investissement public.  La liaison Roissy-Picardie sera donc étudiée dans le cadre des travaux de cette Commission."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "Le projet ferroviaire du barreau Roissy-Picardie concerne tout autant la région Hauts de France que l’Ile-de-France. Lorsqu’un projet est essentiel pour le développement économique de deux régions, l’État doit répondre présent pour aider à ce qu’il se concrétise rapidement."

Bruno LE MAIRE : "Je veux réaliser en lien avec le Parlement et les élus locaux, une programmation 2017-2022 crédible des investissements de l’Etat dans les infrastructures de transport, le projet ferroviaire Roissy-Picardie très important pour le territoire picard devra être évalué à l’aune du pragmatisme que je défends en concertation avec les élus des collectivités intéressantes."

Nicolas SARKOZY : "Ce projet doit se poursuivre et s’intégrer dans notre schéma de développement ferroviaire. Trop de retard a été pris par ce gouvernement."

Port de Calais 2015


François FILLON : "Je m’engage à respecter la parole de l’État quant au soutien financier pour ce projet d’envergure, à hauteur de ce que prévoit le plan de financement (100 millions d’euros NDR)"

Alain JUPPÉ : "La poursuite des financements publics à toute extension d'infrastructure portuaire (…) sera donc conditionnée à un engagement fort dans une démarche de coopération avec les autres ports régionaux."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "Il est nécessaire que la ville de Calais et ses alentours renaissent économiquement, et ce projet est en est l’exemple."

Bruno LE MAIRE : "De Calais à Marseille, les infrastructures portuaires doivent participer au renouveau français que je porte dans une logique de développement concerté avec les acteurs locaux et en fonction des besoins."

Nicolas SARKOZY : "J’ai confirmé l’intérêt pour l’Etat d’accélérer, aux côtés du conseil régional, la modernisation du port. Le soutien financier de l’Etat sera honoré."

Louvre-Lens


François FILLON : "Même si la décision d’affecter une partie des recettes du Louvre Paris ne relève pas du pouvoir propre de l’État, mais du Conseil d’administration du Louvre, j’appuierai cette demande et donnerai consigne aux représentants de l’État au Conseil d’administration du Louvre Paris de la défendre."

Alain JUPPÉ : "La question du financement du Louvre Lens pourra être prioritairement évoquée dans le cadre des assises régionales du patrimoine que je souhaite organiser dans chaque région dès le début de mandat. (La) proposition de contribution de l’Etat assise sur la fréquentation du Louvre à Paris méritera d’être débattue et expertisée. J’attire toutefois l’attention sur le fait que cette hausse du prix acquitté comporterait un effet indéniable sur le nombre de visiteurs qu’il conviendra de prendre en considération en période de fort ralentissement de la fréquentation des grands musées parisiens."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "La solidarité des équipements centraux parisiens à l’égard des équipements décentralisés est essentielle. D’autres développements de partenariat sont aussi envisageables : l’échange de collection ou la mutualisation des expériences par exemple."

Bruno LE MAIRE : "L’Etat doit encourager la diffusion de la culture la plus large possible sur le territoire français, c’est pour cela que je veux que les collections nationales des musées nationaux soient mises à disposition des musées en région. (…) Je veux inciter les collectivités locales à regrouper leurs équipements culturels au sein d’EPCI pour faire naître de véritables synergies dans les programmations et permettre des économies d’échelle."

Nicolas SARKOZY : "Près de quatre années après son ouverture, le temps est certainement venu de regarder la question du partage des coûts de fonctionnement et de prise en charge du déficit d’exploitation, entre l’Etat et les collectivités locales."

Accords du Touquet


François FILLON : "Xavier Bertrand (président LR des Hauts-de-France NDR) a raison de réclamer la renégociation des accords du Touquet qui fixent la frontière à Calais et non à Douvres. (…)Plus de dix ans après leur signature, il est devenu indispensable d’engager une renégociation de ces accords, de manière à prendre en compte l’évolution de la situation, de la pression migratoire et des conséquences du Brexit."

Alain JUPPÉ : "Je propose de dénoncer immédiatement cet accord pour renvoyer le contrôle des frontières sur le sol britannique. La frontière extérieure du Royaume Uni, qui sera un pays tiers par rapport à l'Union européenne ne peut certainement pas être gérée sur le sol français."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "Je souhaite mettre fin aux accords du Touquet conclus en 2003 avec le Royaume-Uni par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et qui s’avèrent inopérants. Il est nécessaire de supprimer ce dispositif, et de le replacer dans la cadre de la mise en place d’une véritable politique commune européenne, avec des frontières protégées et défendues, mais aussi avec des critères communs d'accueil, notamment pour le droit d'asile. Je propose notamment l'implantation aux frontières de l'Europe de centres d'accueil pour demandeurs d’asile. (…) Le Royaume-Uni a fait le choix souverain de rester hors de Schengen aujourd’hui et de quitter l’Union européenne demain : ce sera donc bien évidemment à cet État d’assumer toute la responsabilité de la protection de ses frontières."

Bruno LE MAIRE : "Les accords du Touquet qui ont transposé la frontière britannique sur le sol français ont été une erreur fondamentale. Il faudra les dénoncer pour les renégocier dès l’élection du prochain Président, la France ne peut pas être l’antichambre de la Grande Bretagne."

Nicolas SARKOZY : "J’ai clairement indiqué (…) ma volonté de renégocier les accords du Touquet pour tenir compte de la réalité des flux migratoires. Je veux toutefois rappeler quelques réalités qui s’imposent à nous. La frontière de la France se situe à l’entrée du tunnel. S’il n’y avait plus de contrôles du côté français, on créerait un appel d’air considérable, avec comme résultat d’avoir encore plus de migrants, mais encore moins de coopération policière et douanière avec les Britanniques. (…) Je veux que nos amis britanniques assument désormais le traitement des demandes de ceux qui veulent l’asile chez eux, dans un centre fermé, en Grande-Bretagne, et assument également le retour de ceux qui seront déboutés. Ce n’est pas sur le sol français que l’on doit traiter des dossiers d’admission pour entrer sur le territoire britannique."

Démantèlement des camps de migrants du littoral


François FILLON : "Je suis bien évidemment favorable au démantèlement de la « jungle » de Calais, mais je souhaite que la répartition des migrants sur le territoire français se fasse sous contrôle. (…)Je demande, en outre, une négociation immédiate avec la Grande-Bretagne pour que Londres s’implique activement dans le choix des migrants qui seraient admis au séjour en Grande-Bretagne et des actions à conduire pour éloigner effectivement les autres migrants."

Alain JUPPÉ : "Afin d’éviter une nouvelle concentration de migrants sur le littoral, un seuil d’alerte doit être défini en concertation avec les élus locaux au regard des capacités d’accueil et, dès que celui-ci est atteint, un mécanisme de re-répartition des demandeurs d’asile doit être immédiatement activé sans attendre que la situation devienne ingérable."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "Les demandes de droit d’asile doivent être examinées par le pays de demande du migrant (donc en Angleterre si telle est la demande du migrant) et cela de manière rapide. La position de la France n’est pas assez claire. Il y a deux aspects  qui concernent la problématique des migrants : ceux qui sont éligibles au droit d’asile et ceux qui ne le sont pas. Le droit d’asile fait partie de l’identité française, il est inconditionnel. (…) Les déboutés doivent (…) être raccompagnés."

Bruno LE MAIRE : "Il faut réserver (le droit d’asile) aux personnes réellement menacées et expulser toute personne qui ne se verra pas accorder le statut de réfugié. (…) Les personnes qui souhaitent immigrer au Royaume-Uni doivent être traitées par les services britanniques et non français ce qui sera le préalable de départ de la renégociation des accords du Touquet."

Nicolas SARKOZY : "Le devoir du gouvernement français est de rétablir des contrôles aux frontières. C’est ce que nous ferons tant qu’il n’y aura pas un deuxième Schengen. (…) Je demande la suspension du droit au regroupement familial tant qu’il n’y a pas le Schengen 2 que nous réclamons. Je demande également la suppression de l’Aide médicale d’Etat et qu’aucun étranger en France ne puisse bénéficier de prestation non contributive avant cinq ans."


Expérimentation d’une zone franche réglementaire


François FILLON : "L’idée d’expérimenter une « zone franche réglementaire » me séduit dans le sens où elle allie liberté et simplification, qui me paraissent être deux facteurs essentiels à la création d’activités et au développement. (…) J’accepterai donc de faire de la région Hauts-de-France une zone expérimentale pour favoriser l’attractivité de votre territoire, l’installation ou le développement d’entreprises nouvelles, avec les créations d’emplois que cela implique."

Alain JUPPÉ : "Ce droit à l'expérimentation devra être mis en oeuvre au titre des projets de territoires élaborés par les territoires eux-mêmes, dont je propose la mise en place."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "Simplifier les procédures pour aider l’implantation d’entreprises dans les zones en difficultés est un devoir pour l’État."

Bruno LE MAIRE : "Je suis favorable à tout ce qui donne la souplesse nécessaire pour développer un territoire sans toutefois que ce développement aille à l’encontre des intérêts du territoire en matière de protection de l’environnement ou du respect des règles éléments de sécurité en matière d’urbanisme. Alléger les normes ne doit pas revenir à donner un droit à polluer ou à bâtir sans aucunes règles."

Nicolas SARKOZY : "Je proposerai (…) que dans chaque département, le préfet puisse, sous sa propre responsabilité, aménager les normes aux réalités du territoire dont il a la responsabilité. Il devra le faire en motivant sa décision, l’objectif n’étant pas de déroger à la règle, mais d’en permettre une application pertinente.


Zone franche agricole (exonération de charges fiscales et sociales sur une période de 5 ans)


François FILLON : "L'idée de zone franche agricole est intéressante, et je me propose de l’appliquer en faisant évoluer à titre expérimental la réglementation des zones de revitalisation rurale, comme réponse à la crise que connaît le monde agricole."

Alain JUPPÉ : "Je suis favorable à cette expérimentation. Bien entendu, il faudra que nous précisions les conditions de sa mise en oeuvre. Il nous faudra en particulier disposer d’une analyse pprofondie des projets économiques portés par les acteurs agricoles locaux, et ce, sur le moyen terme. A mon sens, la notion de zone franche doit être ici à durée limitée pour permettre aux modèles économiques de s’adapter."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "Instaurer des zones franches agricoles expérimentales pour diminuer les charges des agriculteurs serait une solution temporaire pour relancer leurs exploitations et limiter leurs dettes, mais pas une solution à long terme.  Les agriculteurs ne demandent pas d’aides, ils demandent que leurs produits soient achetés à un prix juste. La solution pérenne que je propose repose sur le soutien à la consommation de notre agriculture, qui s'appuiera sur l’étiquetage et l’instauration de bons alimentaires."

Bruno LE MAIRE : "L’administration doit devenir un partenaire des agriculteurs pour les accompagner et non pour les sanctionner. L’idée d’expérimenter la création de zone franche agricole peut être une piste pilotée par l’Agence Nationale de Revitalisation de la Ruralité."

Nicolas SARKOZY : "Il faut baisser les charges des agriculteurs et adapter les règles de la fiscalité aux spécificités agricoles (aléas climatiques, variations des cours) pour qu’ils restent compétitifs sur le marché international et face à nos voisins européens. Nos agriculteurs bénéficieront de la baisse massive des charges de 34 milliards qui sera mise en place dès l’été 2017."

Revitalisation des zones rurales


François FILLON : "Je propose un nouveau contrat de développement entre (les collectivités locales) et l’État, adapté aux caractéristiques de chaque territoire. Et d’agir, par exemple, pour : inciter financièrement les médecins à s’installer dans les zones rurales où il y a un manque (…) ;  accompagner les communes dans l’installation de systèmes de vidéo protection pour prévenir et sanctionner tout acte de délinquance ; mobiliser, dans les intercommunalités, des réservistes de la gendarmerie nationale afin de faire face à la multiplication des vols de récoltes, de matériels agricoles ou de bétail (…) ; équiper tout le territoire en très haut débit pour permettre aux entreprises de s’implanter en zone rurale et ainsi y ramener des commerces, des habitants et donc de la vie (…) ;  multiplier les Maisons de Service Public (MSAP) (…) les zones rurales ont besoin de point relais où les citoyens peuvent rencontrer les administrations (…) ; simplifier des procédures imposées par l’État aux collectivités locales, réviser les normes, pour leur permettre de faire des économies dans leur fonctionnement et de consacrer une part de leur budget, plus importante, à l’investissement. (…)Quant aux espaces agricoles, je souhaite, pour eux, rouvrir la recherche, dans trois domaines d’avenir :  la génétique (…),  la fertilité des sols (…), l’agriculture « 3.0 », en concevant des têtes de récolte géo-référencées, capable d’analyser la récolte et dont le rôle serait de produire des cartes des exploitations. Je souhaite que chaque agriculteur et que chaque forestier redevienne un « paysan-chercheur » et que les exploitations agricoles et forestières bénéficient, dès lors, du Crédit Impôt-Recherche."

Alain JUPPÉ : "Cette attractivité (…) s’exprimera d’une part, grâce à une dynamique de projets définis localement "les projets de territoires" qui devront venir du terrain et que les régions et l'Etat devront soutenir ; d'autre part, à travers une couverture effective de tout le territoire en numérique haut débit et téléphonie mobile (mise en place d'un Fonds National du Numérique associant fonds publics et fonds privés) ; et enfin, grâce à une politique nouvelle de réhabilitation de l'habitat dégradé, de maintien des commerces qui sont les piliers du renouveau des villes moyennes et des communes rurales et des services publics ré-inventés pour lutter contre les déserts médicaux, pour obtenir les meilleurs services possibles dans le domaine de l'éducation, de la culture, des transports en recourant notamment à des formules innovantes déjà expérimentées de services mutualisés publics ou privés et de nouveaux usages et de nouveaux services offerts par internet."

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : "La mise en valeur et le soutien aux circuits courts joue un rôle très important dans la revitalisation des zones rurales. Par exemple, concernant l’alimentation et l’achat direct aux producteurs : les coûts sont réduits pour le consommateur, et le producteur reçoit le prix juste de son travail."

Bruno LE MAIRE : "Je propose la mise en place d’une Agence Nationale de Revitalisation de la Ruralité qui aurait pour mission de mettre en œuvre un Plan national de la revitalisation de la ruralité autour de 4 axes pour développer la mobilité, l’attractivité, le numérique et les services publics et marchands."

Nicolas SARKOZY : "Je veux engager un plan Marshall pour la ruralité qui aura pour principe qu’à un euro public investi en ville corresponde un euro pour la ruralité, notamment en matière d’infrastructures, de réseaux numériques et de santé."

Restauration de la biodiversité


François FILLON : "Je veux confirmer à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, la totalité́ de ses missions de surveillance de l’espace rural, de la police de l’eau et de la nature, de gestion de la faune sauvage et des activités de chasse. Enfin, il est temps de mettre fin au mitage des espaces ruraux, agricoles et naturels. La forêt française doit être protégée et organisée en filière d’excellence."

Alain JUPPÉ : "Les richesses naturelles de nos territoires, leur biodiversité, les ressources dont ils disposent et qu’ils protègent, comme l’eau et l’espace, doivent être entretenues et valorisées comme un élément essentiel de la richesse de notre pays."

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