Le ministre Frédéric Cuvillier a organisé cette table ronde ce vendredi pour tenter de dénouer le conflit qui oppose direction et salariés de la compagnie maritime.
"Le gouvernement, par cette médiation, souhaite favoriser la reprise du dialogue social avec l'ensemble des partenaires pour sortir l'entreprise de la tempête", était-il indiqué dans un communiqué du ministère.
Mais la médiation n'a pas fonctionné puisque la direction de la Brittany Ferries ne s'est pas rendue à l'invitation.
"Le président et la direction de Brittany Ferries se félicitent que, Monsieur le Ministre, Frédéric Cuvillier, ait pris l’initiative de recevoir les organisations syndicales pour comprendre les raisons d’un blocage vis-à-vis d’un plan responsable, à effectifs constants et intégrant des avancées significatives (aux dires des syndicats). Ces avancées ont été proposées par la Direction en début de réunion le samedi 22 septembre dernier", affirme la direction de la compagnie dans un communiqué ce vendredi.
Sous-entendu : nous avons dit tout ce que nous avions à dire et nous ne nous sentons pas concernés par cette table ronde.
Les délégués syndicaux se sont sentis très vexés par l'absence de leur direction à Paris ce vendredi. Néanmoins, cette réunion a permis de mettre à plat un certain nombre de sujets et de tensions.
La volonté du ministre a été exprimée : "retrouver un espace de discussion entre syndicats et direction pour trouver une issue à ce conflit, qui devient dangereux pour la Brittany Ferries", selon Gwenegan Bui, député de Morlaix, présent à la table ronde et cité par Ouest-France. L'élu a lui aussi regretté l'absence de la direction. Il se dit cependant optimiste sur la fin du conflit considérant que "tout le monde a montré sa volonté d'aboutir".
Un lock-out total
Rappelons que les bateaux de la Brittany Ferries sont bloqués à quai par la direction de l'entreprise depuis près d'une semaine.
Hier, les salariés ont rejeté l'accord proposé par la direction sur la reprise de l’activité, les rémunérations et le temps de travail en dépit de l'ultimatum lancé par la Sica, principal actionnaire de la BAI, qui menace de se retirer du capital de l'entreprise si la crise ne trouve pas une issue rapide.
Les délégués syndicaux ont alors tenté de convaincre la direction d’accepter la reprise du trafic le temps de consulter tous les personnels sur les termes de l'accord. Ce que la direction a refusé catégoriquement.
Les représentants syndicaux CFDT et CGT souhaitent ce vendredi soir "que les navires repartent le plus vite possible".