Dans une interview au NouvelObs.com, le professeur Picot explique pourquoi les émanations de l’usine Lubrizol peuvent être toxiques
"Il y a quelque chose en plus"
Directeur honoraire du CNRS, le toxicochimiste André Picot a, dans une interview publiée sur le site du NouvelObs.com, révélé que "la thèse officielle actuelle est chimiquement non recevable". Il explique que dans l’accident survenu à l’usine Lubrizol de Rouen, "la réaction chimique qui a provoqué les émanations de fumées est impossible sans un solvant, dont les autorités ne font jamais mention."Joint par téléphone par la rédaction de France 3 Haute-Normandie, le professeur Picot a précisé à Jean-Paul Lussault que le produit qui sortait de la cheminée de Lubrizol contient une liaison carbone-soufre. Ce qui veut dire que dans ce mélange réactionnel il y a autre chose que les produits déclarés par les autorités, sans doute un solvant.
Plus grave : il craint que l’accident a été à l’origine d’une émanation d’Hydrogène sulfuré, le même gaz qui, lors de la fermentation des algues vertes en Bretagne, a tué un camionneur, deux chiens et un cheval. Toujours selon lui, ces concentrations toxiques - certes diluées - ont été bien plus incommodantes pour la population qu’il n’a été reconnu officiellement.
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