Hérouville: la plainte en diffamation d'une maire-adjointe à nouveau rejetée

Fadimé Ertugrul-Tastan avait attaqué le magazine Le Point pour un article l'associant à un mouvement d'extrême-droite turc. La cour d'appel de Caen a confirmé la relaxe du directeur de la publication.

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Le 29 mars 2012, l'hebdomadaire Le Point publiait un article sur les militants d'extrême-droite turcs en France. L'enquête prenait comme point de départ une manifestation organisée à Paris, en janvier 2012, contre le projet de loi pénalisant la négation du génocide arménien, une marche organisée par la Fédération des Turcs de France. Le magazine s'intéressait au profil des participants et s'appuyait sur une note attribuée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). L'article indiquait que Mme Fadimé Ertugrul-Tastan, adjointe au maire d'Hérouville-Saint-Clair, en charge de la jeunesse et de la prévention, "serait responsable des loups gris locaux", un mouvement nationaliste turc.

L'adjointe de Rodolphe Thomas a porté plainte pour diffamation contre Le Point. Interpellé sur ce sujet, le Modem (parti du maire d'Hérouville-Saint-Clair) avait publié un communiqué indiquant que "Mme Fadime Ertugrul-Tastan n’est et n’a jamais été adhérente au Modem" tout en expliquant que l'article "s'appuyait sur un faux rapport de la DCRI". Cette plainte en diffamation a été rejetée le 8 novembre dernier par le tribunal correctionnel de Caen. Huit mois plus tard, la Cour d'appel de Caen vient de confirmer cette décision: le directeur du Point, Franz-Olivier Gisebert, est relaxé. Rodolphe Thomas, maire d'Hérouville-Saint-Clair, réagit à cette décision avec beaucoup de prudence: "Hérouville, ville de la diversité par excellence en Basse-Normandie, ne peut cautionner aucune forme d’extrémisme ni les liens d’une élue avec un parti ultranationaliste s’ils sont confirmés". Il reste désormais un dernier recours pour Mme Fadimé Ertrugul-Tastan: le pourvoi en cassation.   

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