A l'unanimité, les clubs de football professionnel ont décidé de se mettre en grève le week-end du 29 novembre au 2 décembre. Ils protestent contre le projet de taxe à 75% sur les hautes rémunérations
Les présidents de club ont mis leur menace à exécution. Depuis plusieurs semaines, ils tente de s'opposer au projet de taxe à 75% sur les hautes rémunérations. La dernière mouture de cette taxe a été adoptée vendredi dernier par les députés. Elle fait partie du projet de budget 2014. Cette "contribution exceptionnelle de solidarité" est assise sur la fraction de la rémunération supérieure à un million d'euros versée par les entreprises. Elle
s'appliquera uniquement pendant deux ans, sur les rémunérations de 2013 et 2014.
Pour les présidents de club, cette mesure représenterait une charge totale de 44 millions d'euros pour la 1re division. Ils réclament la suppression de ce dispositif. Le mouvement de protestation est suivi par les clubs de ligue 1 et ligue 2. "Nous sommes devant un mouvement historique, à l'unanimité, avec une vraie détermination pour sauver le foot, avec un week-end sans match à la fin du mois de novembre", a indiqué Jean-Pierre Louvel, président de l'Union des clubs professionnels français (UCPF). Les stades devraient tout de même être ouverts: les clubs prévoient des actions afin d'informer et de sensibiliser à leur cause les supporters.
Les patrons des clubs français doivent rencontrer le Président de la République la semaine prochaine. L'entourage du Premier ministre a affirmé que "un club de football est traité au regard de cette taxe comme une entreprise comme une autre". Le dernier mouvement de grève historique du foot français remonte à 1972.