Ce mardi commence le procès de l'explosion accidentelle d'une roquette en 2007 dans la caserne du 18ème RT de Bretteville-sur-Odon, près de Caen. Christophe Caron est l'un des soldats qui a été blessé lors de l'explosion. Il a été amputé des deux jambes.
Ce mardi démarre à Caen le procès d'un sous-officier de l'armée de terre. C'est lui qui avait introduit le 4 octobre 2007 dans les locaux du 18ème régiment de transmission de Bretteville-sur-Odon une roquette anti-char qui a explosé et blessé 4 militaires (dont lui-même). Il est jugé pour blessures involontaires.
Ce militaire a reçu 70 éclats dans le corps au moment de l'explosion. Trois de ses collègues ont été blessés : L'un a perdu une jambe, un autre souffre de troubles de l'audition, et Christophe Caron, lui, a été amputé des deux jambes.
"La roquette est tombée, et elle a explosé à un mètres de l'endroit où je me situais. J'étais coincé sous un mur, je me souviens juste du médecin qui disait "Faites-lui un garot et après je n'ai plus rien entendu", raconte Christophe, 32 ans à l'époque.
La roquette semblait vide, mais elle ne l'était pas. Cet accident a bouleversé la vie de quatre hommes âgés de 27 à 35 ans.
Des prothèses uniques en Europe
Pour Christophe Caron, père de famille, la vie a continué.
Quatre mois après l'accident, il a appris à marcher avec des prothèses et des cannes. C'est au centre de rééducation fonctionnelle de Granville (Manche) qu'il afait sa rééducation.
Récemment, il a reçu de nouvelles prothèses de haute technologies : des "Power knees", ce sont des prothèses de jambes nouvelle génération uniques en Europe.
Notre équipe a rencontré Christophe Caron, l'a suivi dans sa rééducation et au sein de sa famille.
Reportage de Gwenaëlle Louis, Stéphanie Lemaire, Karine Lepainteur