L'association de bikers "Révolution 1789" a installé la reproduction d'une guillotine devant son local. Un hommage à la révolution française qui n'est pas tout à fait au goût de la mairie.
"J'aurais préféré qu'ils mettent un bonnet phrygien et puis ça permettait que Bagnoles-de-l'Orne ne soit pas défigurée". Le maire de cette commune touristique de l'Orne (ses thermes et son casino) et l'association de motards "Révolution 1789", n'ont pas tout à fait le même goût en termes de décoration. Les bikers ont installé récemment devant leurs locaux la reproduction d'une guillotine, un instrument de mise à mort qui fait grincer quelques dents. A commencer par celles du maire et de quelques voisins.
Nos confrères de Ouest-France rapportent que l'objet de la discorde a même attiré l'attention du procureur de la République d'Argentan. La gendarmerie s'est ainsi déplacée pour procéder à une inspection. "Elle est complètement sécurisée, il y a des goupilles et des vis qui ont été rajoutées pour empêcher le mécanisme de s'enclencher", explique Séverine Bourrioux, secrétaire de l'association Révolution 1789. Les motards ont la loi pour eux: la guillotine étant installée sur un terrain privé, elle ne peut être déplacée.
Si elle ne semble pas tout à fait mécontente de la petite polémique qu'elle suscite, pour l'association de motards, qui organise depuis cinq ans le rassemblement "Bagnoles and bikes show", pas question de faire l'apologie de la peine de mort. "C'est plus un symbole de la République. Ok, ça a été le symbole de la peine de mort en France mais ça a été aussi le symbole de la libération et de ce qui fait la base de ce qu'on est aujourd'hui", plaide Séverine Bourrioux
Reportage de Nicolas Corbard et Maxence Regnault
Intervenants:
- Séverine Bourrioux, secrétaire de l'association Révolution 1789
- Jean-Pierre Blouet, maire de Bagnoles-de-l'Orne
