Le PS se positionne : le chef-lieu à Rouen, le Conseil Régional à Caen

Les deux présidents de Région, Laurent Beauvais et Nicolas Mayer-Rossignol ont voulu répondre aux élus de droite qui sont entrés en campagne. Pour la première fois, ils s'engagent concrètement, et à travers eux le Ps, sur la répartition : le chef lieu à Rouen, le Conseil Régional à Caen.

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"Oui, il est logique que Rouen accueille le chef-lieu de la future Normandie. Oui, il est légitime, comme le prévoit la loi, que Caen accueille la future assemblée régionale et le CESER." C'est la phrase à retenir du dernier communiqué co-signé des deux président Ps.

La campagne des régionales et bel et bien lancée, depuis quelques semaines. Il y a eu d'abord  les déplacements d'Hervé Morin , possible candidat de la droite,en Basse-Normandie; la Réunion au mémorial du " Caen cause Normand", le G5 des présidents départementaux en début de semaine ( tous de droite), à Caen. Les prises de parole de Jean-Léonce Dupont, le président du conseil Départemental du Calvados. Et tout cela rythmé par les réponses de la Gauche. Bernard Cazeneuve, le ministre de l'intérieur, s'est même invité par communiqué dans le débat. Et aujourd'hui, ce sont les deux présidents, socialistes, qui interviennent.

"Normandie : être à la hauteur de l'enjeu"

"Normandie : être à la hauteur de l'enjeu". Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais veulent recadrer et siffler la fin de de la récréation. "Il y a dans ce triste tumulte quelques ambitieux pour eux-mêmes et peu d'ambition pour la Normandie."

Les deux présidents font aussi, au nom du PS, les premières propositions concrètes. Depuis des semaines , leurs adversaires politiques et parfois le grand public leur demandent des précisions et non les généralités répétées : oui il y aura une répartition équilibrée, mais laquelle ?

La nomination la semaine dernière du préfét préfigurateur a fini de mettre le feu aux poudres : le choix de Rouen a laissé entendre comme une évidence.
Aussi, aujourd'hui des propositions concrètes apparaissent dans les quelques lignes de ce dernier  communiqué : 

"L’unité de la Normandie suppose clarté et équilibre. Chaque territoire doit avoir sa place. Oui, il est logique que Rouen accueille le chef-lieu de la future Normandie. Oui, il est légitime, comme le prévoit la loi, que Caen accueille la future assemblée régionale et le CESER. Oui, le dispositif mis en place par le gouvernement (Préfet préfigurateur à Rouen, Recteur et Directeur de l’Autorité régionale de Santé à Caen) est équilibré et respecte les territoires. Oui, il est important pour la qualité des services publics que les personnels régionaux restent pour l'essentiel en poste là où ils sont aujourd'hui. Non, le débat ne se résume pas à Caen et à Rouen: c'est bien un projet pour toute la Normandie, de Cherbourg à Dieppe en passant par Le Havre ou Alençon, que nos concitoyens attendent et que nous nous attachons à bâtir."



La gifle de Louis Mexandeau 

Au même moment, apparaissent, ici et là, des voix agacées au sein même du parti socialiste bas-normand. Le plus illustre exemple étant Louis Méxandeau, ancien ministre de François Miterrand, toujours très présent auprès des militants caennais. 

Ce dernier a ces derniers jours voulu rendre public son courrier aux reponsables socialistes, les deux présidents et les 5 premiers secrétaires fédéraux des départements normands, qui ces derniers temps ont cherché remobiliser les militants, après la défaite aux élections départementales.
Louis Méxandeau les avertit : "Donc le risque est grand pour les socialistes de perdre les élections régionales face à une droite "arrogante, revancharde et sectaire". Vous auriez pu ajouter : "une droite habile". Car cette droite se prépare à répondre pus clairement que les socialistes sur les conditions de la réunification normande".


Et il ajoute  "Je constate, navré, les déclarations péremptoires du maire de Rouen et du président de la communauté urbaine de Rouen, dont je crois savoir qu'ils sont socialistes. J'observe que le Préfet chargé de préparer la réunification est le préfet de Haute-Normandie; que Rouen est proclamée capitale provisoire. Dans ces conditions, la droite aura beau jeu de dénoncer le fait du prince et l'hégémonisme d'une région sur l'autre au mépris de la recherche concertée d'un équilibre gagnant-gagnant."

L'ancien ministre termine son courrier par un avertissement :  "Si vous souhaitez réussir l'union, arrêtez ces tentatives d'enfumage. Les Normands sont responsables et lucides."


 

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