80e D-Day. Qui est Sonita Alizadeh, la rappeuse choisie pour interpréter la chanson de la Liberté

La région Normandie a confié à Sonita Alizadeh, Prix Liberté 2021, la création d'une chanson, inspirée par les mots de dix normands âgés entre 15 et 25 ans. Cet hymne à la Liberté sera interprété le 4 juin, au Zénith de Caen, en compagnie de lycéens normands ainsi que des choristes de l'école de musique de Douvres-la-Délivrande.

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Sonita Alizadeh découvre pour la première fois la Normandie, cette terre par laquelle la liberté est arrivée en juin 1944. Faute de visa, la rappeuse n'avait pas pu venir chercher le prix Liberté qui lui avait été décerné en 2021 lors du Forum Normandie pour la Paix. Il lui tenait donc particulièrement à cœur de visiter les plages du Débarquement et le Mémorial, avant de rentrer en studio, au Cargö, pendant une semaine.

Rencontre signée Mathieu Bellinghen et Erwan de Miniac

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Des textes écrits par des jeunes normands. Une musique par Kalimata, un rappeur français. Et la voix de Sonita. Stand-up tire sa puissance de ces rencontres. ©Mathieu Bellinghen et Erwan de Miniac
 

"Stand up", une chanson écrite avec des jeunes normands

Les paroles de la chanson restent, en partie, secrètes, pour réserver la surprise, le 4 juin. Mais, sachez qu'elles ont été inspirées par de jeunes normands, âgés de 15 à 25 ans, réunis en novembre lors d'une résidence d'écriture, animée par un auteur slameur Kalimat. 

Toute la semaine, les musiciens, guitariste, violoniste, trompettiste, violoncelliste se succèdent en studio pour enregistrer leur partition. Sonita Alizadeh a accepté de dévoiler une étape de travail, en chantant a capella, un extrait où il est question d'humanité.

 

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Téméraire et passionnée, Sonita Alizadeh a choisi la musique pour s'exprimer et défendre la Liberté. ©Pauline Latrouitte

Cet hymne à la liberté s'intitulera "Stand Up", pour amener la jeunesse à se lever et à résister. D'ailleurs, la rappeuse et Kalimat ne seront pas seuls sur la scène du Zénith. Des lycéens, venant de toute la région, ainsi que les choristes de l'école de musique de Douvres-la-Délivrande, les accompagneront pour faire résonner leurs voix et s'approprier l'Histoire, avec un grand H. 

"De nos jours, les jeunes aiment bien rester sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas toujours facile de les impliquer sur ces notions si importantes que sont l'Histoire et la défense des droits de l'homme. Ce projet est donc une merveilleuse opportunité de transmettre ces valeurs fortes et de le faire avec eux, en nous appuyant sur la musique. Cela a beaucoup de sens, à mes yeux."

Sauvée par le rap : "la musique est un langage universel"

La musique, justement, l'a sauvée. Sonita a grandi dans une famille pauvre d’Afghanistan. Dès l'âge de 10 ans, ses parents organisent un mariage forcé contre 9000 dollars. Elle parvient à y échapper et part en Iran pour espérer accéder à l'école.

Comme elle le précise, au micro de France Info : 

En Afghanistan il n’y avait pas la possibilité pour moi d’aller à l’école, j’étais condamnée à rester à la maison. Pour moi, arriver à lire et à écrire était très important

Sonita Alizadeh, rappeuse

Sa vie, Sonita l'a racontée, dans un documentaire, qui sera diffusé ce jeudi, à 20H30, au Café des images, à Hérouville-Saint-Clair.   

Ses parents imaginaires ? Michael Jackson et Rihanna

Elle y confie ses rêves, devenir chanteuse, alors que c'est strictement interdit en Iran. Sonita se souvient particulièrement de ce jour où, employée comme femme de ménage, elle entend une chanson d'Eminem, qui lui "a donné envie d’utiliser le rap comme moyen de raconter mon histoire au monde entier." 

Depuis, elle se bat, à travers ses chansons, pour dénoncer les mariages forcés et le sort réservé aux jeunes femmes en Afghanistan ou en Iran. 

En 2014, son clip « Daughters for Sale » est vu plus de 600 000 fois et lui vaut d’être repérée par l’association Strong Heart qui lui permet de partir étudier aux Etats-Unis dans l’espoir de devenir avocate. 

J’avais caché à ma mère que j’étais une rappeuse car elle était contre. Aujourd’hui, elle est ma plus grande fan. Ma mère est la preuve que la musique a le pouvoir de transformer les gens. J’aimerais qu’elle soit présente à la cérémonie de remise de Prix Liberté, pour lui dédier cette chanson emblématique de la liberté.

Sonita Alizadeh, rappeuse

Âgée aujourd'hui de 27 ans, elle réside entre les Etats-Unis et le Canada, où vit désormais sa famille. 

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