Une des conséquences des températures très froides du printemps 2019, est le gel des vergers. En Normandie, des arboriculteurs subissent ces épisodes de gel matinal. Si certains tentent des solutions pour s'en protéger, d'autres ne peuvent pas se le permettre, car ces moyens sont très onéreux.
Avec les températures très fraîches de ces dernières semaines, le gel matinal n’épargne pas les fleurs des vergers normands. Or, il est l'ennemi numéro un des arboriculteurs car le froid détruit les fleurs. L’apparition des fruits est alors compromise. Certains producteurs de pommes perdent jusqu’à la moitié de leur production.
Des bougies et du givre pour réchauffer les pommiers
Certains producteurs tentent de s'en protéger grâce à de grosses bougies qui réchauffent les pommiers de quelques degrés.
D’autres moyens existent, comme asperger les arbres d'eau lorsque le mercure chute brutalement. Cette eau se transforme ensuite en un givre qui protège les bourgeons : "La formation de glace provoque un dégagement de chaleur !" explique un arboriculteur adepte de cette pratique.
Pour ce producteur de pommes, ces moyens sont indispensables : "Cela permet d’assurer une récolte et le travail en station. Ce serait suicidaire de ne pas avoir ce genre d’outils là."
Des coûts très élevés
Mais toutes ces solutions ont un coût non négligeable. En moyenne 1 000 euros par hectares pour les bougies et à chaque utilisation.
Pour de plus petit producteurs, cette dépense est impossible. "Je ne peux pas me permettre, c’est des coûts trop importants pour nous" déplore Thibault, jeune arboriculteur.
Et pourtant, c’est la cinquième année que le gel fait souffrir son verger. Cette fois-ci, c'est un tiers de la production qui est perdue. Il espère que le gel ne reviendra pas avant l’hiver prochain.