Par mesure de sécurité, la municipalité de Ouistreham avait pris un arrêté interdisant l'accès à la plage durant les trois jours de grandes marées. Cette décision a provoqué une polémique. Ce lundi, la mairie indique que cet arrêté n'a pas été mis en application.
"On n'est pas au Mont-Saint-Michel là, les gens ont le temps de se tirer !", s'exclamait ce dimanche un habitant de Ouistreham quand une de nos équipes l'informait de l'arrêté pris par le maire. Bien qu'il ait choisi de faire de la plage l'image de marque de sa commune avec le slogan "The plage to be", les décisions de Romain Bail concernant cette dernière n'en finissent pas de susciter la polémique. Après l'instauration du stationnement payant en front de mer, l'interdiction d'accès à la plage durant les grandes marées avait entraîné une levée de boucliers.
Rien que sur notre pages Facebook, l'information avait suscité une soixantaine de commentaires, tous hostiles à la décision du maire. "Il se prend pour Dieu ou quoi ? Le jour où on m'empêchera de marcher sur la plage n'est pas arrivé", s'indignait un internaute. "Après les parking payants, les plages interdites, c'est devenue une zone interdite", analysait un de nos lecteurs.
Ce lundi, la municipalité semble faire marche arrière. Dans un communiqué, Romain Bail indique que l'arrêté n° 2015-99/BM3 interdisant l'accès à la plage les 31 août, 1er et 2 septembre au nom de la sécurité "aurait fait l’objet d’une diffusion alors qu’il n’a pas été décidé de le mettre en application". Le maire déclare que "la circulation sur les plages de Ouistreham Riva-Bella n’est actuellement pas interdite". Le fameux arrêté a d'ailleurs disparu du site internet de la ville. Ne reste plus qu'un appel à la vigilance.
Pourtant, joint par notre équipe ce dimanche par téléphone, Romain Bail expliquait que cet arrêté controversé avait "été pris par précaution sur invitation de la préfecture", arguant qu'il ne faisait que "remplir le premier devoir du monde: assurer la sécurité des habitants et des touristes". Il essayait toutefois d'éteindre l'incendie de la contestation en affirmant que les "contrevenants" ne seraient pas verbalisés, contrairement à ce qu'indiquait l'arrêté publié sur le site de la commune.