À Caen, un drakkar et des vieux gréements normands de sortie à l'occasion de la fête de la mer

Organisée par l'association Bateaux de Normandie sur la Presqu’île de Caen dimanche, la fête de la mer a fait découvrir aux visiteurs plusieurs bateaux traditionnels normands.

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Recherche solide gaillard pour embarquement immédiat quai Gaston Lamy - prévoir manteau de fourrure, hache et bouclier pour périple périlleux. Sur le Langvin, drakkar en bois de 11,5 mètres de long, Thierry Grégoire alias "Thorfried" s'active entre les différents bouts, dimanche 10 septembre. Il faut amarrer ce "longskip" - nom technique du navire en bois - au quai du nouveau bassin de Caen."Il suffit de savoir ramer et après c'est plutôt facile pour naviguer", confie le formateur en permis côtier, qui s'est glissé pour le week-end dans la peau d'un Viking avec l'association historique Ornavik.

À ses côtés, des goélettes, des kayaks, des embarcations traditionnelles ont également posé pied à terre le temps de la fête de la mer. La deuxième édition de ce week-end de festivités, organisé par l'association Bateaux de Normandie a vu plus de 5 000 visiteurs déambuler tout le week-end entre les différents stands et expositions.

Des animations sur la Presqu’île

Au programme de ce festival dédié aux vieux gréements : des ateliers d'initiation à la restauration, plus de 900m2 d'exposition de bateaux traditionnels normands, des sorties en mer sur La Louisette (datant de 1926), des concerts et expositions ou encore des démonstrations d'artisans. Les écoles de voile environnantes se sont également prêtées au jeu. Sur le nouveau bassin qui longe la Presqu'île de Caen, des navires de tout acabit effectuent leurs bords sous le soleil.

L'association CAPAC est quant à elle venue à la voile traditionnelle depuis Dives-sur-mer avec trois navires : deux "flambards" et un "vaquelotte", un ancien huîtrier long de 6 mètres, sorti des ateliers de Barfleur au début du XXe siècle. Il a fallu deux jours pour rallier la presqu’île caennaise, mais pour sa présidente Annick Antoine, impossible de ne pas être de la fête : "C'est notre première participation et il y a une extraordinaire ambiance. Ça regroupe beaucoup de passionnés, mais aussi le grand public qui peut embarquer à bord de ces navires historiques pour découvrir leur histoire". Objectif ? Perpétrer le patrimoine et les savoir-faire. Ici, aucun moteur n'est nécessaire, tout se manœuvre à la voile.

Depuis le quai, Guillaume Hippe Bouet observe d'un œil expert les allées et venues. Ce bénévole de l'association organisatrice "Bateaux de Normandie" est venu de Mondeville avec ses deux petits garçons : Elio et Malik. Tandis que les deux plus petits se prêtent à une initiation à la gravure sur bois, le père prodigue informations aux visiteurs dans l'ancien conservatoire maritime aux côtés des 65 autres bénévoles de l'association, des "retraités fous furieux et passionnés".

"Le public a dansé jusque tard dans la nuit"

Voilà deux ans que ces derniers ont jeté l'ancre dans l'ancien conservatoire maritime désaffecté. Depuis tout a été refait pour réaliser un musée, dédié "à la mer et à son patrimoine". N'y voyez en revanche pas là un espace suranné, exposant des objets d'un autre temps. "Nous voulons un musée vivant. C'est pour cela que nous avons créé cette fête de la mer. Nous avons installé une scène et les artistes se relaient tout le week-end. Hier le public a dansé jusque tard dans la nuit, on a eu du mal à fermer les portes !", relève Laurent Chotteau, président des Bateaux de Normandie. A quelques mètres de là, un concert de guitare démarre tout juste depuis un vieux gréement, devant lequel des Vikings applaudissent en cadence.

L'association du parc historique Ornavik, dédié aux Vikings normands, a rejoint cette année la fête de la mer : "L'ambiance est excellente et ça a du sens de créer du lien entre associations du patrimoine maritime normand, explique la directrice Pascale Crochemore. Il n'est pas possible de monter sur le drakkar cette année, question d'assurance, mais l'an prochain on souhaite pouvoir accueillir du public à bord".

Le petit festival a pris en galon, passant de 15 à 25 exposants, et brassant aussi bien des artisans aux techniques anciennes telles que la cannoterie, que s'ouvrant sur la modernité avec un stand dédié aux éoliennes. "Si 80% du temps on ponce des bateaux historiques, il faut savoir que sur les autres 20% on fait appel à des corps de métier très techniques comme les ébénistes. Il est donc important qu'ils aient leur place ici, dans cette fête de la mer" ajoute Laurent Chotteau, le président des Bateaux de Normandie.

Il ne manquait finalement qu'une chose pour parfaire la fête : "L'arrivée d'un trois mas de 60m !, s’esclaffe François Théault, le monsieur événementiel de l'association Bateaux de Normandie. Mais le Gunilla a pris du retard... C'est ainsi, c'est la voile. Il sera là pour les journées européennes du patrimoine la semaine prochaine".

Il faudra donc patienter jusqu'au week-end prochain pour que les portes de ce curieux musée vivant s'ouvrent à nouveau. Comptez 5 euros pour un tour sur le majestueux trois mats. Les 900m2 d'expositions de vieux gréements et maquettes seront eux en accès gratuit. Et si l'envie vous prend de rencontrer des Vikings, Ornavik proposera des ateliers de construction médiévale à l'occasion des journées européennes du patrimoine, les 16 et 17 septembre à Hérouville-Saint-Clair.

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