Objectif 2020 pour l'aéroport de Caen Carpiquet : dépasser les 300 000 passagers. Mais... comment assure-ton ce trafic ? Embarquement immédiat de l'autre côté du comptoir pour une visite très particulière...
Bienvenue à bord de notre magazine spécial consacré à l'aéroport de Caen Carpiquet !
Le voyage durera 26 minutes, les conditions météo seront très normandes mais la température de la cabine de visionnage devrait être bonne ! L'altitude sera d'environ zéro pied, restez bien calé sur votre siège, pas la peine de mettre votre ceinture, aucune turbulence n'est prévue...
► Les coulisses de l'aéroport de Caen Carpiquet
Vachement normand !
à voir aussi dimanche 19 janvier
12h55 sur France 3 Normandie
Une prise en charge des passagers bien avant l'embarquement
La logistique de l'aéroport de Carpiquet, Frédérique Maudelonde la maîtrise complètement. Elle travaille ici depuis plus de vingt ans. Elle a suivi l'évolution de l'aéroport et l'a vu s'accroître d'année en année. Elle est aujourd'hui superviseur de trafic aérien : elle planifie chaque vol. Elle prépare des informations cruciales : nombre de passagers, nombre de bagages et répartition dans l’avion pour l’équilibrer.
C’est comme une boite de chocolats l’aéroport, on sait quand on arrive, mais on sait pas ce qu’on va avoir à l’interieur.
Frédérique Maudelonde, superviseur de trafic aérien
Elle supervise aussi les différents intervenants de la plateforme, l’embarquement et le débarquement des passagers, l’avitaillement du carburant (refueling), le catering (la nourriture à bord) et les différents services indispensables au départ de l’avion comme la météo au départ et à l'arrivée du vol. C'est elle qui doit prendre les bonnes décisions afin de garantir la fluidité du trafic et le départ à l’heure des avions.
Avec elle, nous allons suivre le parcours du bagage de Vincent Chatelain, notre animateur, du comptoir d'embarquement jusqu'à l'avion.
La sécurité et la fluidité du trafic se jouent aussi sur la piste. Au sol, les pompiers vérifient que tout est en ordre pour assurer le trafic aérien. ils sont en charge de l’entretien des pistes, ils doivent les maintenir aux normes. Tous les aéroports recevant des avions de ligne doivent obligatoirement compter une équipe de pompiers capables d’intervenir. Les pompiers interviennent avant l’atterrissage d’un avion. Ils s’assurent que la piste est libre et apte pour l’avion. Ils parcourent les 60 mètres bitumés au minimum trois fois par jour pour détecter la présence d'objets ou débris sur la piste.
En cas de pluie, ils mesurent la hauteur d'eau présente sur la piste. En dessous de 3 millimètres, on annonce aux pilotes que la piste est mouillée, au dessus, elle est dite "inondée", ce qui peut empêcher un atterrissage. C'est très important pour le trafic de l'aéroport de Caen Carpiquet qui compte entre 40 et 50 mouvements d'avion par jour en hiver et 120 à 130 en été.
Les pompiers interviennent également au sein de la brigade anti-volatiles de l’aéroport. Tous les oiseaux doivent être éloignés des trajectoires des avions. Les rapaces en particulier sont surveillés. Un choc aviaire peut causer de sérieux dommages aux appareils. C'est le décollage qui est le plus surveillé car les moteurs sont alors au maximum de leur puissance. Parfois la seule présence du véhicule animalier peut suffire à effrayer les animaux mais dans la panoplie du matériel d'effarouchement des oiseaux ont trouve des sirènes très puissantes, des effaroucheurs synthétiques, des fusées pyrotechniques crépitantes et même des fusées détonnantes.
Explications en images avec Julien Lebarbanchon, chef pompier de l'aéroport de Caen Carpiquet.
Le risque aviaire est une collision entre les oiseaux et les avions. Ces chocs sont aujourd’hui rares mais peuvent provoquer de vraies catastrophes aériennes. Les accidents se produisent quand l’oiseau percute le pare-brise ou est aspiré par les réacteurs en particulier au décollage et à l’atterrissage de l’avion où il peut alors voler à une vitesse de 250 à 300 km/h.
Découvrez d'autres secrets des coulisses de l'aéroport de Caen Carpiquet avec Vincent Chatelain dans notre magazine (haut de cette page). Vous visiterez la tour de contrôle et à l'aéroclub, prendrez de la hauteur en même temps qu'un petit cours de pilotage !
Rendez-vous aussi pour un visionnage télé sur notre chaine France 3 Normandie, dimanche 19 janvier à 12h55 !
L'aéroport de Caen Carpiquet : un peu d'histoire...
L'aéroport de Caen - Carpiquet est ouvert au trafic national et international commercial, régulier ou non, aux avions privés, aux IFR
(Instruments flight rules) et aux VFR (Visuel flight rules c’est-à-dire « vol à vue »). Premier aéroport de Normandie, le nombre de passagers pour 2018 est de 274 011 enregistrants (qui partent de l’aéroport) et la progression de la fréquentation est de 51,46% depuis sa création. Afin d'accompagner la hausse du trafic pour les années à venir, des travaux ont été réalisés dans l'aérogare entre octobre 2018 et avril 2019. En 2022, il est prévu d’allonger de 350 mètres de la piste principale pour la porter à 2 250 mètres. Actuellement, l'aéroport de Caen est desservi par trois compagnies aériennes et propose quatre destinations régulières : Marseille, Lyon, Toulouse et Londres et jusqu'à 10 en saison hiver et/ou été en ajoutant Nice, Ajaccio, Figari, Bastia, Calvi et Palma de Majorque (transféré à Deauville Normandie en 2020).
L'aéroport accueille également plusieurs aéroclubs dont l'Aéroclub Régional de Caen. Sa flotte est composée de 4 Robin DR-400, 1 Robin DR-500, 1 Jodel D119, Volksplane ainsi que 2 avions de voltige: 1 CAP-10C et 1 CAP 231.
L'aéroclub forme à la Licence de pilote privé avion léger ainsi qu'à la Licence de Pilote Privé.
L'aéroclub permet aussi aux jeunes d'obtenir le Brevet d'initiation aéronautique en partenariat avec les collèges & lycées de la communauté d'agglomération. Le club effectue 2 000 heures de vol par an et compte 200 membres environ. Une Unité d'Entretien agréée par l'aviation civile assure l'entretien de la flotte d'avions.