Après l'annulation de celui des étudiants en médecine à la suite de soupçons de bizutage, toutes les associations étudiantes ont été invitées à annuler leur week-end d'intégration. Pour prévenir les risques, des formations obligatoires vont être mises en place dès cette année.
Il n'y aura pas de week-end d'intégration cette année à l'Université de Caen. Après l'ouverture d'une enquête par le Procureur de la République de Caen à la suite des soupçons de bizutage à la faculté de médecine, l'université a fortement invité toutes les associations étudiantes à annuler leur évènement pour contrer tout dérapage possible. "On s'est rendu-compte que tout le monde n'avait pas une connaissance parfaite de ce qu'était le bizutage. C'est souvent très flou, y compris pour nous. Mais à partir du moment où une personne est soumise à une situation humiliante ou est incitée à boire, c'est un délit. Même si elle est d'accord! Un beer-pong ou une course avec des seaux de boue par exemple, ça pose question" explique Pierre Denise, le président de l'université de Caen.
Au total, trois associations étudiantes sont concernées par cette incitation, même si leur programme n'inquiétait pas outre mesure. "Honnêtement, je pense que les risques étaient faibles. Mais nous avons senti qu'il fallait une prise de conscience" justifie le président.
Du côté de la Fédération Campus Basse-Normandie qui regroupe différentes associations étudiantes, on dit comprendre cette mesure. "Les week-ends d'intégration sont très importants et représentent énormément de travail, mais on ne peut pas être contre cette décision. Il faut faire de la prévention pour que le bizutage ne se reproduise plus. On travaillera en étroite collaboration avec l'université pour aller dans ce sens" appuie Arthur Le Coz, le trésorier de l'association. "Avec cette affaire, c'est l'image de tous les étudiants qui est touchée" regrette-t-il.