Une dizaine de tags nazis, homophobes et haineux ont été découverts à l'Université de Caen dans la soirée du jeudi 5 octobre 2023. Les dégradations ont été nettoyées et une plainte déposée.
"Vive la droite, pendez les gauchos", "Mort au trans, gay, gauchos", "Vive les bavures, vive la Brav-M". Ces inscriptions ont été découvertes, aux côtés de croix gammées, jeudi 5 octobre sur divers murs du bâtiment N (Sciences), sur le Campus 1 de l'Université de Caen.
L'Union Pirate repère et dénonce les tags haineux
Ce n'est pas l'Université qui a prévenu les médias des dégradations, mais l'Union Pirate, un syndicat d'origine bretonne, dont l'antenne caennaise a été créée durant l'été. Dans son communiqué accompagné de photos, l'Union Pirate condamne ces inscriptions avec la plus grande fermeté.
Honte aux personnes qui ont réalisé ces actes ignobles. (...) Ces propos intolérants et haineux portés par l'extrême droite dont le Rassemblement National prennent une place de plus en plus importante dans notre société.
Communiqué de l'Union Pirate Caen
Octobre, mois propice aux dégradations haineuses
Toutefois, une zone d'ombre plane sur la provenance de ces inscriptions. Les militants de l'Union Pirate affirment avoir prévenu les agents de sécurité de l'Université dès la découverte des tags, vers 19 h. Ce n'est pourtant pas la version de ces derniers, qui auraient découvert leur existence en surprenant des membres de l'Union Pirate en train de coller des autocollants pour recouvrir les graffitis plus tard dans la soirée.
Quoi qu’il en soit, octobre semble être un mois propice à l'inscription de slogans haineux à l'Université de Caen. L'an dernier, entre le 14 et le 17 octobre, le local du syndicat SL Solidaires du campus 1 avait été dégradé. À l’époque, des affiches avaient été déchirées et des croix gammées et celtiques avaient été gravées sur les murs.
En 2020, c'est le mur de la crèche universitaire qui avait été dégradé par des tags néonazis. Des inscriptions "GUD is god" avaient été retrouvées sur les visages d'enfants de couleur peints sur les façades.
En réaction à ces nouvelles dégradations, l'Université a procédé au nettoyage immédiat des inscriptions, tout en condamnant fermement les agissements. Dans le même temps, elle a porté plainte contre X pour dégradations.