Depuis le confinement, les Normands se déplacent davantage à vélo en ville. La tendance s'est confirmée ce 19 septembre avec le grand succès d'un dépôt-vente de bicyclettes organisé à Caen. Neuves ou d'occasion, une cinquantaine de deux-roues ont rapidement trouvé preneur.
On se croirait le premier jour des soldes. À peine le portail ouvert, des dizaines de personnes se ruent vers les vélos proposés par un dépôt-vente, organisé à Caen. Ils sont bien conscients qu'il n'y en aura pas pour tout le monde.
"J'ai essayé de venir le plus tôt possible pour avoir un vélo pour avoir une place rapidement. Je ne voulais pas louper la vente, ça m'aurait embêté, souligne Marine fait partie des premières à entrer. Elle est venue remplacer son vélo volé.
Un vélo pour moins de 100 euros
Comment s'organise ce dépôt-vente ? Le matin-même, les vendeurs sont venus déposer leurs bicyclettes. Ces dernières doivent passer un contrôle technique, puis un prix leur est attribué par la Maison du vélo.On peut acquérir un deux-roues pour moins de 100 euros - 30, 50 euros ou plus selon la qualité - et l'association caennaise prend 10 % des recettes. Malgré tout, Amaury reste dubitatif. "À mon goût, on peut aujourd'hui trouver facilement des choses aussi bien sur internet. Je m'attendais à mieux !"
Mais c'est avant de trouver chaussure à son pied quelques minutes plus tard. "Je suis content de trouver le vélo ce qu'il fallait. Et il y a des gens, ce qui prouve que ça marche bien !"
Se remettre à pédaler
En effet, le vélo d'occasion a le vent en poupe. Après le confinement, la Maison du vélo de Caen a doublé ses ventes : 137 bicyclettes sont sorties de l'atelier en moins d'un mois. Il s'agit de vélos achetés à des particuliers, donnés ou trouvés à l'abandon.Aujourd'hui, l'évènement confirme cette tendance. Sur les 78 vélos mis en vente, 55 ont trouvé un nouveau propriétaire.
"Les bourses aux vélos intéressent à chaque fois beaucoup de monde. Mais là, ça faisait un an que nous n'en avions pas organisé une - la dernière a été annulée à cause du confinement - je pense que beaucoup de gens attendaient, souligne Juliane Hervieu, la responsable communication de la Maison du vélo. Il y a une sorte d'engouement : dans la fil d'attente, les personnes indiquent qu'elles cherchent à remplacer leur voiture, qu'elles souhaitent se remettre à pédaler !"