Des familles privées d'eau chaude et d'électricité dans un squat de la Grâce de Dieu, à Caen

Que deviennent les familles qui ont été expulsées du squat du marais, le 22 octobre dernier ? Certaines ont pu retrouver un abri dans d'autres squats de Caen. Mais mercredi dernier, à la demande du bailleur social, Enedis a coupé l'électricité dans un immeuble de la Grâce de Dieu à Caen.

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Dans cet immeuble de la Grâce de Dieu, à Caen, vivent 160 personnes dont une soixantaine d'enfants, d'après l'assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions, l'association qui vient en aide aux personnes étrangères sans abris.

Depuis l'expulsion du squat du marais, des familles s'y étaient également réfugiées. Mais depuis mercredi, tous vivent sans électricité, ni eau chaude, depuis l'intervention des équipes d'Enedis. Cette maman albanaise explique "C'est très difficile de faire à manger et de faire sa toilette, comme prendre une douche".
 



Selon les membres de l’AG, c'est Caen-la-Mer Habitat, le bailleur social de l'agglomération caennaise, qui a demandé que l'électricité soit coupée. 

Les militants du droit au logement sont stupéfaits "On ne comprend pas cette action qui plonge dans le froid et l'obscurité des familles avec enfants. On voit les températures qui commencent à chuter et vont encore plus chuter dans la semaine. On est indignés de ces actes. L'Etat ne remplit pas son rôle en terme d'hébergement d'urgence. » 
 


Au total, l'agglomération caennaise compte neuf squats. Le dernier en date a été officialisé vendredi dernier, le 1er novembre. Dans cette maison de 100m2, trois familles ont investi les lieux après leur éviction du squat du Marais.

"Cette maison était vide, explique une militante. On a des personnes à la rue, hier (le 1er novembre) c'était le premier jour de la trêve hivernale. Nous avons onze personnes dont six enfants, qui vivent ici."

Ancien logement du gardien du stade des vaux de la folie, la maison appartient aujourd'hui à la ville de Caen. L'Assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions espère obtenir un délai de 18 mois avant de devoir quitter les lieux. Faute de quoi, les familles risquent de se retrouver une nouvelle fois à la rue.

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