Bilan globalement positif pour les club normands lors de cette 31e journée de championnat de ligue 2 avec trois points au crédit du HAC et du Stade Malherbe. QRM sauve les meubles et ses chances de maintien.
Cette saison, le Stade Malherbe a deux visages, l'un rayonnant à domicile, l'autre plus sombre à l'extérieur. Et une fois encore, le match face au Paris Football Club ce samedi soir à d'Ornano en aura été l'illustration. Après s'être incliné la semaine dernière sur la pelouse de QRM (2-1 pour les Rouennais), le Stade Malherbe
Le premier quart d'heure voit les Caennais dominer dans leur jardin. Trois corners en dix minutes et l'ouverture du score grâce à Mendy (son 15e but de la saison) sur superbe centre de Sylla. Piqués au vif, les Parisiens montrent les dents, sans réussir à planter les crocs. Le Normands peuvent notamment remercier leur portier, Mandrea, "qui nous laisse dans le match parce qu'il fait un double arrêt à 1-0", rappellera plus tard Patrice Sauvaget, l'adjoint de Stéphane Moulin (absent de la conférence presse pour des "raisons personnelles"). Avant de regagner les vestiaires, Malherbe prend un peu plus d'avance grâce à son adversaire. Le Parisien Chergui se retrouve sur un centre du Caennais Yohann Court et maqrue, bien malgré lui, contre son camp.
Un gros chantier à l'extérieur
La deuxième période est plus compliquée pour les Normands, essuyant les assauts répétés du club de la capitale. Mais les Parisiens ne parviennent pas à conclure, face à Mandrea et une défense solide. Un quart d'heure avant la fin du match, Kyeremeh, entré quelques minutes plus tôt sur le terrain, offre un précieux troisième but aux Caennais. Le sort du match est scellé (3-0 à la 76e). Et la maladresse de N'Tim qui marque, cinq minutes plus tard, contre son camp n'y changera rien.
Le Stade Malherbe pointe désormais à la 6e place du classement de ligue 2, à sept points de la deuxième place (occupée par Bordeaux) synonyme de montée. Sept, c'est le nombre de journée qu'il reste jusqu'à la fin du championnat. Et l'encadrement du club se refuse toujours à évoquer une éventuelle accession à l'élite à l'issue de la saison. Le maître mot, c'est progression. "La prochaine progression qu'on doit avoir c'est d'être aussi bien performant à domicile qu'à l'extérieur. Aujourd'hui, on ne l'a pas. C'est ce qui fait que notre classement n'est pas meilleur aujourd'hui. C'est le gros chantier qu'on a devant nous", rappelle Patrice Sauvaget. Et justement, "le prochain match est à l'extérieur, contre une équipe qui joue son maintien (Niort), qui joue sa survie. Et on sait que sur les derniers matchs, on n'a pas été très à l'aise sur ce genre de rencontres. Il va falloir montrer un visage un peu plus conquérant. Ça restera la meilleure façon de préparer le derby contre les Havrais", derby très attendu par les supporters.
Une victoire dans la douleur pour les Havrais
Contrairement à son frère ennemi, la montée, le HAC peut y prétendre sans aucune contestation. Solidement accroché à la première place (avec 8 points d'avance sur son poursuivant), le club havrais a conforté sa domination sur le championnat samedi soir en allant décrocher, non sans douleur, une nouvelle victoire à l'extérieur face à Nîmes. Après un début de match sur les chapeaux de roue, avec une ouverture du score à la clé juste avant la pause (un penalty réussi du capitaine Lekhal qui inscrit son sixième but de la saison), les Normands ont dû batailler en seconde période pour conserver leur avance face au 19e du championnat bien déterminé à se battre pour sa survie. A plusieurs reprises, les Havrais ont senti le vent du boulet. Mais le navire normand n'a pas pris l'eau et a pu rentrer avec trois précieux points à la maison. "La deuxième mi-temps m’a rincé", confessera Luka Elsner, l'entraîneur du HAC après le coup de sifflet final, "L’atterrissage n’est pas simple, mais je suis hyper content. Ce que nous font vivre les joueurs est incroyable."
QRM arrache le nul
Pour le dernier club normand au classement, l'objectif c'est le maintien. Et à sept journées de la fin, QRM peut raisonnablement l'envisager avec 43 points au compteur et une huitième place à l'issue de cette 31e journée de championnat. Il s'en est pourtant fallu de peu ce samedi soir pour que les Normands s'inclinent à la maison face à Dijon, une maison où, une semaine plus tôt, ils avaient fait mordre la poussière aux Caennais.
Après avoir ouvert le score peu avant la pause (but de Bangré servi par Soumaré), QRM a semblé s'éteindre au retour des vestiaires, essuyant deux buts en l'espace de trois minutes (à la 50 et à la 53e). Malgré les assauts des bourguignons pour en inscrire un troisième, les Normands ont finalement réussi à sauver les meubles et revenir au score grâce à Matoufa à la 76e. 2-2 au coup de sifflet final, un nul "plutôt logique", selon l'entraîneur de QRM, déplorant une baisse de régime trop fréquente en deuxième période. "Cela fait plusieurs fois qu’en deuxième mi-temps, on a eu un peu plus de mal, les raisons, je ne les connais pas. Peut-être qu’on pense qu’on est déjà maintenus mais dans le football, il ne faut pas se relâcher", a mis en garde Olivier Echouafni.