Une enquête a été ouverte par la police judiciaire suite à une agression survenue vendredi 16 août 2024, après le premier match de la Ligue 1 entre Le Havre AC et le Paris-Saint-Germain au stade Océane. Un supporter - abonné au HAC - dénonce avoir été passé à tabac après avoir applaudi un but du PSG. Détails.
"C'est seulement au bout de deux-trois minutes de lynchage qu'une personne de la sécurité est intervenue et j'ai été sorti de la tribune comme un 'bétail', le visage en sang et sans mes enfants." Ce témoignage glaçant d'un supporter a été partagé de nombreuses fois sur le réseau social X (ex-Twitter), relayé par un internaute.
J'ai même pas les mots... pic.twitter.com/AYkJjUCg3F
— Djamel 🇵🇸 (@Djaameel_) August 17, 2024
"Nous nous sommes enlacés sur le superbe but de Bradley Barcola"
Que s'est-il passé ce vendredi 16 août 2024 dans la tribune KOP pendant la rencontre entre le HAC et le PSG, premier match de Ligue 1 au stade Océane ?
Selon ce supporter - abonné au HAC - il aurait été agressé en pleine tribune "juste parce que mes deux fils et moi, nous nous sommes enlacés sur le superbe but de Bradley Barcola", explique-t-il.
De son côté, dans un communiqué de presse, le club "condamne avec la plus grande fermeté les actes de violence autant que les comportements provocateurs susceptibles de les générer".
Une enquête ouverte mais pas de plainte
Le Havre AC fait état d'un incident "survenu au cœur de la tribune KOP haute et les équipes de sécurité du HAC sont intervenues avec rapidité, permettant de mettre en sécurité le spectateur impliqué avant qu’il ne soit examiné par le médecin mandaté par le HAC". Les responsables du club recevront le spectateur abonné dans les prochains jours.
Le procureur de la République du Havre a ouvert une enquête "sur la base des informations publiées dans la presse car la victime, hier après-midi (lundi 19 août, Ndlr), ne s'était toujours pas manifestée auprès de la police", indique Bruno Dieudonné à France 3 Normandie.
"Il est regrettable que le réflexe de certaines victimes soit d'abord d'alerter la presse avant de porter les faits à la connaissance des autorités. Nous avions déjà été confrontés à cette difficulté avec l'affaire dite des palpations mettant en cause une stadière du stade Océane et qui a finalement été classée sans suite", conclut le procureur.