Caen accueille à partir de ce jeudi 29 novembre les finales nationales des Olympiades des Métiers. François Eustace, cuisinier, et Louis Osaer, frigoriste, ont été sélectionnés pour représenter la Normandie dans leur spécialité. Une de nos équipes a suivi durant plusieurs mois leur préparation.
Durant trois jours, Caen sera la capitale du savoir-faire et de l'excellence. 700 jeunes, venus de toutes les régions françaises France, vont s'affronter dans une soixantaine de métiers. Émissions spéciales, reportages dans nos journaux télévisés: France 3 Normandie vous fera vivre sur son antenne la finale des Olympiades des métiers.
Cette compétition exceptionnelle se déroulera au Parc des expositions de Caen. 4000 personnes sont accréditées sur l'événement. Pour l'occasion, la capacité d'accueil du site a été doublé avec 30 000 m2 de tentes. 35 entreprise de toute la Normandie ont été embauchées sur ce vaste chantier, avec 300 techniciens.
La Normandie compte 65 candidats. Parmi eux, François Eustace, cuisinier, et Louis Osaer, frigoriste. Durant plusieurs mois, une des nos équipes a suivi leur préparation intensive pour ce grand rendez-vous.
Un feuilleton réalisé par Gwenaëlle Louis, Stéphanie Lemaire, Jacques Vetter, Franck Leroy, Fabrice Uguen et Bastien Odolant
S'épanouir hors de l'école
"Il n'y a que comme ça que je le faisais lire: à travers les livres de recettes", raconte Fabienne Eustace, "En CM2, on lui a dit: tu sais, l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans. Il m'a répondu: j'irai à l'école jusqu'à 16 ans et après je vais aller travailler. Je serai cuisinier." Pour son fils François, la cuisine a toujours été comme une évidence. Cette semaine, il représentera la Normandie dans sa spécialité.Pour Louis Osaer aussi, l'école n'a pas vraiment été une partie de plaisir. La dyslexie et la dysorthographie ne lui ont pas facilité les choses. "Ma scolarité, c'est un peu un rodéo. Je me suis beaucoup accroché, on m'a beaucoup secoué. Je me suis accroché, accroché et arrivé en seconde, c'est moi qui menait la danse. Mon entrée en bac pro, ça a été la renaissance, ce n'est pas la même école que j'ai vécu. On venait me voir pour me poser des questions: comment on fait ceci ? comment on fait cela ? C'est génial !" Le jeune homme est aujourd'hui frigoriste et il excelle dans son métier. A tel point que lui aussi représentera la région cette semaine aux Olympiades des métiers.
- Michel Briens, patron de la Satrouille à Cherbourg-en-Cotentin
- François Eustace, candidat Normand en cuisine
- Fabien Salles, responsable exploitation IDEX
- Louis Osaer, candidat Normand en réfrigération technique
- Fabienne Eustace, maman de François Eustace
- Christel Osaer, maman de Louis Osaer
L'oeil du tigre
La finale des Olympiades des métiers est une véritable course de fond. Depuis plusieurs mois, François, cuisinier, et Louis, frigoriste, se prépare intensivement. Professionnellement, bien sûr, mais aussi sportivement. Il faut muscler son corps et son mental. "Les épreuves sont difficiles nerveusement et dés qu'on est un peu en stress ou en anxiété, on consomme beaucoup d'énergie donc, par conséquent, ils doivent être prêts physiquement. On doit faire tout un travail sur la gestion des émotions, du stress, du temps, tout ce qu'on retrouve en réalité dans toute compétition de haut niveau", explique Philippe Flavier, préparateur mental.Plusieurs week-ends de préparation ont ainsi été organisés pour les 65 candidats normands. Au programme: cours collectif mais aussi coaching individualisé pour chaque compétiteur.
- Philippe Flavier, préparateur mental
- Anne Lugagne, metteur en scène, comédienne et management développement personnel
- François Eustace, candidat Normand pour la cuisine
- Louis Osaer, candidat normand catégorie Frigoriste
- Marion Deschateaux, coach sportif
- Pauline Diassama, coach Sportif
- Elena Zoebisch, préparation d'athlètes aux épreuves de longue distance
Une aventure individuelle et familiale
Les deux candidats savent déjà plus ou moins ce qui les attend en finale des Olympiades des métiers. Depuis cinq mois, ils ont déjà reçu une base de travail. Louis sait qu'il va devoir fabriquer en modèle réduit une patinoire en deux jours et demi. François, lui, a 3 menus à réaliser en trois jours. Quatre heures pour chacun des menus.Pour les aider dans leur préparation, les deux candidats normands peuvent compter sur leurs familles respectives. Les pères de Louis et François ont tous deux aménagé un espace dédié dans les maisons familiales.
- François Eustace, candidat normand en cuisine
- Louis Osaer, candidat normand en réfrigération technique
- Loïc Osaer, père de Louis
- pascal Eustace, père de François
Les moyens de ses ambitions
A force d'entraînements quasi quotidiens, le soir, après le travail, et le week-end, Louis a réussi a faire fonctionner sa petite patinoire dans l'atelier aménagé exprès pour lui par son père au fond du jardin familial. Le jeune homme s'est mis à rêver d'une première place: "Plus j'y mets du mien, plus on a envie, plus on se dit: ce n'est pas pour rien, il faut faire quelque chose."En cuisine, François travaille lui aussi sans relâche à la préparation de ses menus. Le cuisinier n'en est pas à son premier concours. En septembre dernier, il était avec l'équipe de France pour la compétition européenne à Budapest. Décrocher l'or à Caen lui ouvrirait la porte de la finale internationale.
- Louis Osaer, candidat Normand en réfrigération technique
- François Eustace, candidat Normand en cuisine
- Christophe Rousseau, enseignant technique du froid
- Michel Briens, patron de la Sartrouille à Cherbourg-en-Cotentin