Le scientifique Caennais, Gilles-Eric Séralini est une nouvelle fois la cible de ses collègues de l'Inra. Contesté, est-il pour autant discrédité ? S'agit-il d'un point final à la polémique sur la toxicité des OGM et du Round-up : il nous a répondu sur le plateau de France3 Normandie.
C'est une étude de plus pour démontrer, ou non, la toxicité du Maïs OGM visant Gilles-Eric Séralini et son équipe de chercheurs caennais.
Un régime à base de maïs transgénique a été administré pendant 6 mois à des rats n'a pas affecté leur santé et leur métabolisme, selon une étude réalisée par un consortium piloté par l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) publiée dans la revue Toxicological Sciences. Cette étude rendue publique mercredi 12 décémbre 2018 par l'Inra et l'Inserm, contredit une recherche très polémique du professeur français Gilles-Eric Séralini
sur la toxicité du maïs OGM NK603.
L'étude du Pr Séralini, qui concluait à un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes hépato-rénales pour les rats nourris au maïs
NK 603, avait été rejetée en 2012 par l'agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) pour ses "lacunes importantes constatées dans la conception et la méthodologie".
La nouvelle étude s'est entourée de précautions pour prévenir les critiques: ainsi, au lieu de 90 jours, la durée de l'expérimentation s'est étendue sur 6 mois, auprès de 20 rats, soit "un tiers de la vie du rat", explique à l'AFP Bernard Salles, qui coordonne le projet.
L'étude n'émane pas de Monsanto mais d'un consortium de recherche publique, dans le cadre du programme Risk'OGM financé par le Ministère de la transition écologique et solidaire.
Au terme de six mois d'expérimentation, aucune différence significative du point de vue biologique n'a été identifiée entre régimes OGM et
non OGM", indique le communiqué. "Aucune altération des organes et en particulier du foie, des reins ou de l'appareil reproducteur des rats aux régimes OGM n'a été observée".
L'étude contredit les conclusions du Pr Séralini, il répond sur France 3 Normandie
" Ce n'est pas un désaveu. Ils ont arrêté toutes leurs études à 6 mois. Si nous avions arrêté notre étude à 6 mois, nous n'aurions rien vu. C'est au cours de la deuxième année que les rats ont développé le grand nombre de tumeurs", affirme le professeur en préambule.
Regardez l'interview ci-dessous ( extrait du 19/20- édition Normandie du jeudi 13 décembre), Gilles-Eric Séralini répond aux questions d'Aurélie Misery :
15 millions d'argent public ont été dépensés dans ses études menées par l'Inra. Des études sur 3 mois ou 6 mois ?
C'est là qu'est le scandale. pourquoi s'arrêter si tôt ? comme si on voulait cacher quelque chose
gilles-Eric Séralini, sur France3 Normandie